Les travaux du groupe chimique M’dhila 2 pour la production des engrais chimiques dans le gouvernorat de Gafsa sont suspendus depuis le mois de janvier dernier en raison des mouvements de protestation observés par les travailleurs de chantiers, recrutés par les entreprises tunisiennes, de Corée du sud et de Chine.
Les protestataires revendiquent leur intégration au sein du groupe chimique, dés son entrée en exploitation. “Les travailleurs de chantier sont prioritaires dans l’intégration automatique au sein du groupe chimique en tant qu’agents permanents”, a indiqué l’un des protestataires à la correspondante de la Tap dans la région.
Des entreprises internationales de Corée du Sud, de Chine, et des entreprises tunisiennes avaient entamé en 2011, les travaux de réalisation du groupe chimique M’dhila 2. Des travailleurs des différentes délégations du gouvernorat ont été recrutés ainsi que des employés étrangers engagés par des entreprises Chinoises et Coréennes.
Selon des sources concordantes auprés des protestataires et de la direction régionale du groupe chimique tunisien à Gafsa, le nombre des travailleurs qui revendiquent l’intégration au sein du groupe chimique s’elève à 240.
“Les mouvements de protestation ont provoqué la supension des travaux d’avancement des unités de production de l’acide sulférique et l’acide phosphorique qui ont atteint 90 pc”, a indiqué le directeur de l’administration régionale du groupement chimique de Gafsa, mohamed Boukthir.
La troisième phase du projet qui porte sur l’extension du réseau d’éléctricité et la construction des puits et l’unité de fusion de souffre a été aussi suspendue.
Selon le directeur régional, les négociations avec les protestataires se poursuivent afin de trouver des solutions permettant aux 81 travailleurs étrangers de regagner leur postes, ajoutant que “le travail au sein du groupe chimique à l’instar des autres établissements de l’état, se fait par le biais de concours et selon des critères déterminés.
De son coté, le gouverneur de Gafsa, Ibrahim Hamdaoui a précisé à la correspondante de l’agence Tap, que des négociations ont été entamées entre les autorités régionales et les représentaux syndicaux, relevant que les ministères de l’industrie et des affaires sociales ont été informées du dossier.
Il a souligné que le groupe chimique de M’dhila 2 entrerait en phase de production fin 2015, avec un retard de 18 mois en raison des mouvements de protestation et des sit-in ayant entrainé l’arrêt des travaux.
Une enveloppe de 600 millions de dinars a été consacrée à ce groupe chimique, qui a une capacité de production d’environ 500 mille tonnes de super-triphosphate et fournira environ 500 opportunités d’emploi aux agents et techniciens dont 250 ont été, déja recrutés en tant que stagiaires au groupe chimique de M’dhila 1.