Mohamed Akrout, président-directeur général de l’Entreprise tunisienne des activités pétrolières (ETAP), a affirmé que l’Etat ne cèdera en aucun cas son quota, estimé à 50%, le permis de prospection Zâafrane, situé dans la région de Tozeur.
Ce permis octroyé à la société MEDEX (Groupe Bouchamaoui) depuis 2007, s’étale sur une période de 5 ans avec une possibilité d’être prolongée, deux fois, tous les 4 ans.
Auditionné, jeudi par la commission parlementaire chargée de l’énergie, le PDG de l’ETAP a précisé qu’il s’agit plutôt d’une cession d’une part de 90% du quota de la société MEDEX (estimé à 50%) à la société néerlandaise “Phoencia Resources”.
“L’Etat préserve son quota de 50% dans le permis, la société “Phoencia Resources” détient 45% contre 5% pour la société MEDEX, qui a obtenu ce permis depuis 2007″, a-t-il développé.
Et d’ajouter: “le droit de l’Etat à ce permis et dans n’importe quel permis n’est pas à vendre ou à céder, comme il n’est possible d’octroyer une autorisation de prospection sans la participation de l’Etat tunisien représenté par l’ETAP”.
M. Akrout devait encore préciser que “la société MEDEX a rencontré des difficultés financières après l’année 2010, ce qui l’a obligé à chercher un partenaire avec lequel elle veut partager les risques de l’opération de prospection”.
MEDEX avait présenté, le 24 octobre 2013, une demande au ministère de l’Industrie pour l’informer qu’elle envisage de vendre son quota dans le permis “Zaafrane”, autorisé par la commission des hydrocarbures le 23 décembre 2013, après avoir reçu, de la part de la société néerlandaise, un programme détaillé concernant les opérations d’exploration.
La société “Phoencia Resources” a achevé les opérations d’exploration sismique depuis janvier 2014 pour entamer la phase d’analyse des données sismiques et démarrer, après, les forages des puits d’exploration conformément aux nouveaux engagements de la société.
“Phoencia Resources” va créer une société qui la représente en Tunisie pour entamer les travaux prévus conformément à la loi tunisienne qui exige l’existence d’une représentation de la société exploitante dans le pays ou seront entrepris les travaux d’exploration.
En ce qui concerne le paiement de l’amende en cas de non respect des engagements, M. Akrout a précisé qu’une fois l’autorisation arrivée à terme, deux scénarios sont prévus: soit le renouvellement de l’autorisation et le paiement de l’amende, soit le retrait de l’autorisation et le paiement de l’amende, dont le montant est égal à la valeur des investissements de la société lors de l’opération de prospection.
La Tunisie a demandé à la société néerlandaise une garantie bancaire d’un montant de 2 millions de dollars en plus d’un engagement de la part de cette dernière pour l’extension de la périphérie de l’exploration sismique et le forage d’une autre puits en contre partie de l’opération de cession par la société Medex.
En plus de son expertise de 6 ans, la société hollandaise avait procédé à des travaux de forage et d’exploration dans d’autres régions, d’après le responsable.
Les permis d’exploration sont octroyés pour une période de 5 ans renouvelables deux fois toutes les 4 ans.
En cas d’extraction de pétrole ou de gaz, le permis devient un permis d’excellence et l’ETAP intervient alors en tant que partenaire, sachant qu’elle assure déjà le contrôle de toutes les étapes de prospection, a précisé le responsable.