Un projet artistique de lutte contre la corruption baptisé “Bye Bye Bakchich Système” aura lieu, les 19 et 20 avril 2014, à la médina et aux alentours des Remparts de la ville de Sousse, avec la participation de 15 artistes maghrébins (Tunisie, Algérie et Maroc) et européens (France, Allemagne, Belgique, Italie).
Cette manifestation organisée par l’Association “24h pour l’art contemporain” avec le soutien du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et l’Association tunisienne des jeunes créatifs (ATJC), vise à sensibiliser la société civile à la lutte contre la corruption à travers une démarche ludique et artistique. Il s’agit également de favoriser le contact et l’échange interculturel entre des artistes tunisiens et étrangers pour tenter de prévenir et de dévoiler la corruption, partant de la conviction que l’artiste, avec son matériau, peut engager de nouveaux modes de lutte pour un Etat de droit et de transparence.
Dans un point de presse tenu mercredi, au palais Ennejma Ezzahra à Sidi Bou Said, Faten Rouissi, présidente de l’Association “24h pour l’art contemporain” a indiqué que ce projet se propose d’aller vers le public, pour tenter de former une communauté ouverte tant au dialogue qu’à la compréhension de l’art contemporain. Elle a expliqué que l’art ludique, surtout, fait recours à tous les artifices de l’humour et de la dérision pour attirer l’attention du public sur les maux sociaux et leurs conséquences, ajoutant qu’il peut même aider à renforcer les mécanismes de lutte contre “corrupteurs” et “corrompus” et montrer la voie vers la transparence, l’ennemi mortel de la corruption.
L’idée de cette manifestation est de mettre en valeur diverses activités artistiques dans l’espace public en intégrant le citoyen dans la création, en ayant recours à différents modes d’expression de l’art contemporain dont l’installation, l’art numérique, la performance vocale, musicale, chorégraphique, sculpture contemporaine, vidéo… Des actions citoyennes “Carré transparent” dédiées à la créativité et au débat public, serviront également de plateforme pour les citoyens afin de créer et d’échanger les points de vues sur la thématique de la lutte contre la corruption avec des plasticiens et des enseignants-chercheurs.