Tente de percevoir la Tunisie nouvelle en perpétuel mouvement

Tente de percevoir la Tunisie nouvelle en perpétuel mouvement. Se déroulant dans un décor minimaliste en ayant recours au poème libertaire de Abderrahmane El Kéfi revisité par le metteur en scène, la création propose à voir à travers l’interprétation de chacun des trois personnages sur scène, la quête d’une Tunisie en perpétuelle lutte entre deux modes de vie, “le désir de liberté et l’attachement viscéral à la normalité”.

Proposant une vision “d’une Tunisie dont on attend la mise à jour”, ce spectacle, produit en 2013 par la société ”Underground skills”, est interprété par les danseurs Selim Ben Safia, Ramzi Wannen et Khalil Brahim.

Pour sa quatrième création chorégraphique, Selim Ben Safia fait recours à deux interprètes amateurs. A ce sujet, Ben Safia s’explique: “Khalil Barreh et Ramzi Wannen représentent la Tunisie que j’ai décris dans mon spectacle, ce potentiel qui se cherche, ces tiraillements incessants entre passé et futur et c’est ma manière de démocratiser la danse contemporaine et de mettre en exergue l’artiste qui est en chacun de nous”.

Fasciné par l’art de la rue et la danse hip hop comme moyen de défoulement, Selim ben Safia s’oriente après vers la danse contemporaine comme moyen d’expression. Il obtient son diplôme du centre méditerranéen de danse contemporaine en 2007.

En 2010, il présente sa première création “Smurfeddin” qui connaît un grand succès à Tunis, Brésil, Mali et en France. C’est au cours de la même année qu’il fonde à Montpellier (France) sa compagnie “Underground Skills” et produit ainsi ses futures créations: “Je ne me reconnais plus” en 2012, “femme” en 2013, année couronnée par “A jour” en mettant en scène deux danseurs amateurs, pour représenter au mieux, à travers le mouvement et la gestuelle, la voix du Tunisien aujourd’hui.

Selim Ben Safia avait participé dans plusieurs festivals dont “Danse l’Afrique danse” (2008 et 2010), avec ses chorégraphies “Tounsi” et “Expire”, ainsi que le festival “Tunis capitale de la danse” (2012).