Le secrétaire général de Nidaa Tounes, Taieb Baccouche, a estimé mercredi à Tunis que l’interdiction du port du Niqab n’a aucun rapport avec la religion en Tunisie.
Car, a-t-il argumenté, indépendamment du fait qu’il n’est pas une obligation de point de vue charaique, interdire ou restreindre le port du Niqab est une question strictement sécuritaire.
Il a rappelé qu’il avait interdit le port du Niqab dans les institutions éducatives lorsqu’il était ministre de l’Education Taieb Baccouche participait à une conférence qui s’articule autour de la relation entre la religion, la culture de la démocratie et la notion de l’Etat : problématiques et approches dans le contexte islamique, universel et dans les pays du printemps arabe.
La conférence est organisée par le Forum du dialogue entre les civilisations, les religions et les cultures du mouvelent Nidaa Tounes avec la coordination de Konrad Adenauer. Sur le rapport entre la religion, la démocratie et la notion de l’Etat, Baccouche pense que certaines personnes qui ne croient pas aux institutions de l’Etat font pourtant de la politique.
Il s’est interrogé dans une déclaration à l’agence TAP sur les chances de réussite d’un dialogue productif et constructif avec des personnes qui font référence à des concepts religieux pour exprimer une opinion différente et parfois même contradictoire quand il s’agit de traiter de concepts reconnus tels que le salafisme et le jihad.
Interrogé sur les conséquences des opérations terroristes sur la notion de l’Etat, le secrétaire général de Nidaa Tounes a mis l’accent sur la gravité de l’opération perpétrée dimanche à Jendouba. Pour lui, cet acte constitue une infiltration dans l’appareil sécuritaire et un coup porté au système sécuritaire d’où l’importance d’y faire face.
Cette conférence se poursuit durant deux jours avec la participation d’experts en sciences sociales et humaines, en droit et en relations internationales de Tunis, de l’Italie, de la France, de l’Allemagne et de l’Algérie.