Le manque de Ressources humaines, d’équipements et d’infrastructures dans le secteur de la santé résument les préoccupations des habitants d’El Faouar, ville frontalière du sud-ouest du pays.
Les habitants, souvent obligés d’aller consulter dans les hôpitaux des villes voisines, bien qu’ils reconnaissent un léger mieux dans les services de la santé, ne continuent pas moins d’être préoccupés par l’état de l’établissement de santé de leur ville.
Les habitants évoquent notamment, l’instabilité des médecins dont la durée d’exercice est courte alors que d’autres refusent d’y travailler. Ils soulignent, en outre, le manque de médecins spécialistes.
Les habitants relèvent également l’incapacité de l’hôpital local, faute d’équipements, à assurer la consultation des patients qui ont besoin d’un suivi régulier et qui sont orientés vers l’hôpital régional de Kébili situé à 60 km. C’est le cas notamment du service de dialyse.
Les habitants se plaignent aussi du manque de médicaments dans la pharmacie de l’hôpital local, ce qui les obligent à les acheter dans les officines privées. Ils ont appelé les autorités à accorder davantage d’intérêts au secteur de la santé dans cette ville frontalière et de trouver des solutions pour améliorer leur conditions et mettre fin à leurs souffrances.
Répondant aux préoccupations des habitants, docteur Mounira Ben Nasr, directrice régionale de la santé publique, a reconnu que les revendications des habitants sont légitimes et reflètent leurs aspirations à des meilleurs services médicaux. Elle a souligné que le plus grand problème réside dans l’instabilité du corps médical et le refus de certains médecins de s’installer dans cette ville. L’affectation de médecins notamment spécialistes à El Faouar est une priorité absolue, a-t-elle ajouté.
Sur un autre plan, elle a réfuté les informations colportées par certains médias indiquant que l’armée américaine effectue des travaux d’extension de l’hôpital local d’El Faouar.
Elle a en revanche affirmé que les travaux d’extension de l’hôpital local pour l’installation de certains services de médecine de spécialité entrent dans le cadre d’un accord de coopération entre la Tunisie et les Etats-Unis. Il s’agit, a- t-elle précisé, d’un projet, entamé au mois d’août 2013, moyennant une enveloppe de 700 mille dinars et dont le suivi est assuré par les autorités et les directions régionale concernées. Les taux d’avancement des travaux a atteint 40% a ajouté la directrice régionale de la santé publique.