Le mufti de la République, Hamda Saïed, s’est exprimé à son tour sur la controverse au sujet du port du Niqab. Il a souligné que pour les quatre principales écoles islamiques, en particulier pour la doctrine malékite, le port du Niqab se situe, en termes charaiques, “à mi-chemin entre la Sunna et le bon vouloir de chacun” et que “les textes authentifiés accordent la préférence au Hijab (voile partiel), au détriment du Niqab (voile intégral).
Le mufti répondait par écrit à une question que lui avait adressée l’agence TAP sur le point de savoir s’il était envisageable d’interdire le port du Niqab pour cause d’impératifs sécuritaires. “Du point de vue charaique, écrit-il, le détenteur de l’autorité est fondé à restreindre le champ de ce qui est habituellement permis, s’il y va de l’intérêt patent de la Oummah, à commencer par la nécessaire préservation de la vie contre toutes éventuelles menaces”.
Cheikh Hamda Saïed estime en outre indispensable de faire en sorte que la modulation de la restriction en question soit faite “sans excès ni négligence”, le plus important étant, selon lui, de s’en tenir à l’objectif recherché.