Au cours d’un séminaire, organisé vendredi à Tunis, par le Laboratoire de l’Economie Sociale et Solidaire (Lab’ESS) sur le thème “Jeunesses tunisiennes: espoirs et défis”, le chercheur universitaire Maher Kallel a présenté les résultats de sa recherche efféctuée sur l’employabilité des jeunes tunisiens dans certaines régions du pays.
Il ressort de cette recherche que l’absence d’un environnement économique propice pour les universités et les facultés, empêche de trouver des débouchées ou des stages au profit des étudiants. Selon cette étude le système d’enseignement ne correspond pas aussi au tissu économique et cette inadéquation fait que la formation dans les établissements universitaires ne correspond pas dans de nombreux cas aux besoins d’emploi.
Maher Kallel a appelé les jeunes à reconsidérer le diplôme comme garantie unique pour l’emploi. “Les jeunes doivent être en symbiose avec les transformations du marché de l’emploi et acceptent des formations dans des spécialités qui n’ont pas été celles de leur cursus universitaire afin de conforter leurs chances de trouver des emplois”, a-t-il souligné. De son côté, Bertrand Effantin, sociologue et directeur de l’Observatoire français de la jeunesse et représentant de l’organisation “Mery Corps”, a exposé le programme de son association tout en donnant quelques remarques concernant l’engagement des jeunes dans le Sud tunisien.
Il a mis l’accent sur l’importance de l’initiative des jeunes pour trouver des opportunités d’emploi sans faire de fixation sur la nature de leur spécialisation. Pour sa part, Mohamed Jouili, directeur de l’observatoire national des jeunes, a relevé la faiblesse de l’engagement des jeunes dans les affaires publiques, soit au niveau des partis ou des associations.
“Cette participation a pris ces dernières années de nouvelles formes avec l’engagement individuel ou collectif, par le biais d’associations, à travers les réseaux sociaux”, a-t-il indiqué, estimant que cette nouvelle donne implique de trouver une nouvelle approche prenant en considération les aspirations des jeunes et leur liberté de choisir le mode de communication au regard des affaires publiques. Ce séminaire, qui vise à promouvoir le rôle de la société civile et des autorités publiques dans l’encadrement des jeunes tunisiens et le renforcement de leur rôle dans la prospection d’opportunités d’emploi, se poursuit toute la journée du vendredi sous forme d’ateliers.