Tunisie : Al-Bawsala appelle à réduire le nombre des listes électorales

L’organisation Al-Bawsala a appelé jeudi à réduire le nombre des listes électorales pour éviter l’éparpillement des voix. L’organisation suggère, également, de renforcer le mécanisme du seuil minimal par d’autres instruments plus efficients, tout en oeuvrant à garantir l’égalité des chances entre tous les candidats.

A l’Assemblée nationale constituante, le maintien du mode des plus forts restes, utilisé lors des élections du 23 octobre 2011, fait l’unanimité, note l’organisation dans un communiqué.

Elle rappelle que lors des dernières élections l’éparpillement des voix sur plusieurs listes a fait que 30 pc des votes exprimés n’ont pas été représentés par des sièges à l’ANC.

Une étude menée par Al Bawsala soulève la disparité conséquente entre les voix exprimées pour les différentes listes représentées au sein de l’Assemblée. En effet, sur un total de 1519 listes éligibles, seules 153 ont obtenu des sièges au sein de l’assemblée, 1366 listes n’ont donc pas permis l’élection d’élus.

Pour rendre plus concret les modes de scrutin qui seront discutés, à savoir la méthode des plus forts restes et la méthode des plus fortes moyennes, Al-Bawsala a fait également une simulation des deux méthodes appliquées aux résultats annoncés des élections de l’Assemblée Nationale Constituante. Concernant la méthode des plus fortes moyennes, il a été constaté que ce mode de scrutin favorise les listes ayant obtenu le plus grand nombre de voix par circonscription.

S’agissant de la méthode des plus forts restes, l’on note qu’elle est souvent accompagnée par l’instauration d’un seuil minimal en dessous duquel une liste n’est pas incluse dans la répartition des sièges.

La tendance générale dans les propositions actuelles de loi électorale se dirige vers un seuil de 3%, tandis que pour les élections du 23 octobre 2011, il n’y avait aucun seuil. Onze listes partisanes, exclusivement, perdraient leur siège en cas d’adoption de ce seuil, selon l’organisation. Jeudi l’ANC a entamé l’examen de la loi électorale au niveau des commissions législatives.