Sept instituteurs suppléants recrutés dans les écoles frontalières de la délégation de Fernana (Gouvernorat de Jendouba) ont quitté, jeudi, les lieux de leur travail et leurs logements, pour se diriger vers le territoire algérien.
A ce propos, l’un des participants à ce mouvement, Sabeur Gadhgadhi, a indiqué au correspondant de l’agence TAP à jendouba, que lui et six de ses collègues dont quatre femmes “protestent contre l’indifférence du ministère de l’Education et des parties concernées face à leurs demandes qui leur avaient été adressées, depuis des années, à propos de la régularisation de leurs situations professionnelles et sociales et de la perception de leurs redevances financières”, surtout qu’ils n’ont pas été payés depuis huit mois. Il a expliqué qu’ils ont “atteint une zone mitoyenne à l’une des casernes militaires algériennes, proche de l’Imada de Halima, dans la délégation de Fernana.
Des témoins oculaires ont indiqué que des membres de la sécurité nationale se sont rendus sur les lieux où se sont rassemblés les sept enseignants pour discuter avec eux et les faire revenir sur leur décision de quitter le territoire national. Le délégué de Fernana a expliqué au correspondant de l’agence TAP que les instituteurs suppléants ont, effectivement, atteint la frontière et la caserne, et que les forces de sécurité algériennes leur ont interdit l’entrée sur leur territoire, puis les ont remis à la garde frontalière tunisienne.
Il a ajouté que la sécurité nationale considère le mouvement de protestation des sept instituteurs comme “une tentative de traverser la frontière sans autorisation”, qui est sanctionnée par la loi. Concernant la situation professionnelle de ces instituteurs, le délégué a indiqué que ce problème est posé au niveau national et qu’il ne peut etre résolu qu’au niveau central, par l’intermédiaire de l’autorité de tutelle.