La troisième rencontre des réalisateurs tunisiens s’est ouverte hier soir au Colisée avec la projection en avant-première du film “War Reporter” de Mohamed Amine Boukhris.
“War Reporter” suit les pas de reporters et photojournalistes qui se sont exposés à la mort pour pouvoir transmettre au monde entier une image véridique, en temps réel. Ce sont ces reporters de guerre que le jeune Amine Boukhris a pu suivre au cours de leurs aventures et mésaventures dans la couverture des révolutions arabes, depuis janvier 2011. La case de départ, fut l’avenue Habib Bourguiba à Tunis.
Amine Boukhris était présent quand le photographe franco-allemand Lucas Mebrouk (travaillant à l’agence européenne de photographies de presse EPA) avait été atteint lors d’un reportage à Tunis, par un tir de grenade lacrymogène, puis transporté vers l’hôpital où il est décédé suite à une hémorragie cérébrale.
En passant par la Libye, l’Egypte avant d’arriver en Syrie, où l’horreur des crimes et l’absence d’humanisme sévissent, le documentaire est une sorte de chronique douloureuse qui donne à comprendre en profondeur le travail périlleux des reporters de guerre. Soldats de l’ombre, ils sont démunis d’arme sauf leur foi et le défi qui l’habitent: vivre, mourrir ou tout faire pour survivre et rentrer, une fois la mission est accomplie.
Le film est une production de Nejib Ayed, connu pour son soutien aux jeunes réalisateurs tel que Amine Boukhris qui a travaillé comme correspondant avec plusieurs agences de presse étrangères. Dans ce premier opus, Amine Boukhris a misé dans ses témoignages sur l’information, l’émotion et l’audace.