Tunisie : Sit-in d’un groupe d’employés de JAL Groupe

Une centaine de travailleurs de JAL Groupe poursuivent un sit-in, entamé lundi après-midi, dans un parc public près du siège de la délégation de Menzel Bourguiba (Gouvernorat de Bizerte).

Des protestataires ont indiqué au correspondant de l’agence TAP à Bizerte que leur sit-in est organisé parce qu’aucune solution n’a été trouvée pour résoudre leur situation sociale qui se précarise et le spectre du chômage commence à les préoccuper sérieusement en l’absence de solution, malgré l’indemnité de 200 dinars versée par l’Etat et qui ne satisfait pas leurs besoins.

Installés dans deux tentes, les sit-inneurs demandent à l’Etat d’accélérer l’application de tous les points du protocole social signé par le ministère des Affaires sociales et l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), avec le nouveau propriétaire de JAL Groupe, insistant, en particulier, sur leur retour au travail le plus tôt possible. D’autre part, huit de ces travailleurs ont entamé une grève de la faim.

L’état de santé d’un des grévistes s’est aggravé, nécessitant l’intervention d’un médecin qui lui a prodigué des soins sur place. Le secrétaire général de l’Union régionale du travail (URT) de Bizerte, Béchir Sahbani, a indiqué au correspondant de la TAP que “le retard est dû à la lenteur du liquidateur dans le traitement du dossier et l’achèvement des procédures de règlement des droits des travailleurs, ajoutant qu'”On a constaté, lors de la dernière réunion de suivi, que les procédures du transfert de JAL Groupe à la nouvelle société n’ont pas été parachevées”.

Il a précisé que la grande partie des efforts de l’URT est orientée vers le règlement de la crise des travailleurs de JAL Groupe, que l’organisation syndicale coordonne avec le gouverneur de Bizerte pour trouver une issue à la crise et qu’un message avait été adressé au ministre des Affaires sociales en vue de tenir une réunion urgente autour de la question du règlement du problème des indemnités des employés et du passage à l’exécution des points du protocole social dont le principal est le rétablissement de 1300 travailleurs dans leurs postes de travail.

De son côté, le liquidateur chargé du dossier, Hamdi Gouia, a affirmé “que ce qui avait été dit à son encontre est dénué de vérité et qu’il n’y a aucune lenteur de sa part”, ajoutant qu’au contraire, “tout le monde a constaté les efforts déployés pour régler la question, surtout que nous ne sommes pas face à une opération ordinaire et que nous oeuvrons pour trouver les solutions possibles pour toutes les parties, et nous allons trouver bientôt des solutions à tous les problèmes”.