Le président de la section du Croissant rouge tunisien (CRT) à Médenine a adressé, samedi, un appel pour secourir 98 réfugiés africains au camp de Choucha, à Ben Guerdane (Gouvernorat de Médenine) et qui n’ont pas obtenu le statut de réfugiés.
Dans une déclaration à la correspondante de l’agence TAP à Médenine, il a expliqué que la situation de 350 Africains qui avaient refusé de quitter le camp et qui n’ont pas obtenu le statut de réfugiés est plus ou moins grave. Il a ajouté que la situation de 98 personnes parmi les 350 est particulièrement grave. Ils sont de nationalité Soudanaise, Erhytréenne et Tchadienne.
Dr Mongi Slim a, en outre, indiqué qu’ils manquent du minimum nécessaire pour vivre et logent dans des tentes usées au camp de Choucha. Ils sont tributaires de l’aide minime de quelques associations ou des dons des occupants des voitures qui traversent la frontière par le point de passage de Ras Jédir. Concernant la situation sanitaire, le responsable du CRT a remarqué que, pour des raisons humanitaires, ces réfugiés bénéficient de quelques services à l’hôpital régional de Ben Guerdane.
Il a, dans ce sens, appelé la communauté internationale et les organisations humanitaires donatrices à intervenir d’urgence pour les aider et leur fournir de la nourriture et où se loger.
D’autre part, Dr Mongi Slim a appelé le gouvernement tunisien à trouver une solution pour cette catégorie particulière dont la présence en Tunisie est illégale. Le Haut commissériat pour les réfugiés (HCR) avait fermé définitivement le camp de Choucha en juin dernier. Il avait été ouvert en 2011 après la révolution libyenne.
Il a accueilli quelques 2500 réfugiés de différentes nationalités. La plupart ont regagné leur pays d’origine, d’autres ont pu obtenir le statut de réfugiés.