A l’ occasion de la commémoration du premier anniversaire de l’assassinat du leader de l’opposition en Tunisie Chokri Belaid, le Réseau euro-méditerranéen des droits de l’Homme (REMDH) et la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) réitèrent leur solidarité envers la famille et les proches de Chokri Belaid.
Les deux organisations déplorent que, un an après ce tragique événement, les commanditaires et les auteurs de cet acte et d’autres violences politiques en Tunisie, ne soient toujours pas traduits en justice. Elles rappellent que cet assassinat s’est inscrit dans un contexte où le gouvernement tunisien a fait preuve d’inertie alors que les actes d’intimidation et de violences se multipliaient, ciblant, en particulier, les démocrates tunisiens. Pour le REMDH et la FIDH, la recrudescence d’actes de violences perpétrés par des groupes autoproclamés « protecteurs de la révolution » et par des groupes extrémistes religieux à l’encontre des partis et militants politiques, des acteurs de la société civile mais également des syndicats, des artistes et des journalistes, menace le pluralisme politique.
« L’inertie des autorités a contribué au développement d’un sentiment d’impunité pour ceux qui tentent de mettre à mal les libertés fondamentales en Tunisie et a constitué une entrave à la paix sociale déjà fragilisée ». Les organisations signataires appellent le nouveau gouvernement tunisien à mener à terme les enquêtes entreprises et à veiller à leur totale indépendance et impartialité, afin que toute la lumière soit faite sur les actes de violence perpétrés et que les responsables aient à rendre compte devant une justice indépendante et impartiale.