Le président de la République provisoire, Moncef Marzouki a décrété le 6 février de chaque année journée nationale de lutte contre la violence politique, indique jeudi un communiqué de la présidence.
Ce communiqué souligne que la violence politique constitue un danger potentiel pour l’avenir et la coexistence entre les composantes de la société civile ainsi qu’une menace pour l’expérience démocratique naissante en Tunisie, outre le fait qu’elle soit interdite par la loi et contraire à l’esprit de la Constitution de la deuxième République. Un effort commun devra être déployé pour mettre fin à la violence à travers la sensibilisation, la condamnation et la loi, plaide la présidence de la République.
Evoquant la spirale de la violence politique ayant marqué l’histoire contemporaine de la Tunisie, le communiqué de la présidence cite l’assassinat des leaders du mouvement national sous le colonialisme: Ali Belhaouane et Farhat Hached.
La présidence de la République cite également ceux qu’elle qualifie de « martyrs du militantisme et victimes des conflits politiques » après l’Indépendance tels que feu Salah Ben Youssef et les martyrs Chokri Belaid et Mohamed Brahmi. Ces deux derniers assassinats sont des actes « très dangereux » et soulignent le « danger potentiel » en cette étape, estime la présidence de la République.