“Les autorités tunisiennes devraient saisir l’occasion de la célébration de la nouvelle Constitution, le 7 février 2014, pour annuler immédiatement les peines prononcées contre toutes les personnes en vertu de lois qui violent les droits humains”, a réclamé l’Organisation Human Rights Watch (HRW) dans un communiqué rendu public, jeudi.
Parmi ces personnes figure le bloggeur Jaber Mejri, emprisonné depuis 2012, pour avoir publié des caricatures jugées insultantes à l’Islam, rappelle le communiqué, appelant à ce propos les dirigeants des pays qui assisteront, vendredi, à la cérémonie de célébration de la Constitution, dont le président français François Hollande à intervenir auprès des autorités tunisiennes en vue de libérer le bloggeur Mejri. De nombreux chefs d’Etat de pays frères et amis et représentants de gouvernements étrangers, dont le président Hollande, sont attendus à la cérémonie.
Le 28 mars 2012, le Tribunal de première instance de Mahdia avait condamné Mejri et un autre bloggeur Ghazi Beji à sept ans et demi de prison pour “avoir nui à l’ordre public et aux bonnes moeurs” et pour avoir “insulté des tiers sur des réseaux publics de communication”. Quant à Ghazi Beji, condamné par contumace, avait fui la Tunisie et était devenu le premier ressortissant tunisien à obtenir l’asile politique en France depuis la révolution du 14 janvier 2011, indique Human Rights Watch. Les cours d’appel et de cassation avaient confirmé le jugement du tribunal de première instance.