Tunisie : Les sans-emploi en sit-in devant le siège du gouvernorat de Béja

Des sans-emploi ont observé mardi, un sit-in devant le siège du gouvernorat de Béja, scandant des slogans appelant “à bénéficier de postes d’emploi” et dénonçant “la corruption et le recours à l’allégeance” dans le traitement de ce dossier dans la région. Ils ont appelé, en outre, “à éliminer le concours du CAPES et le certificat d’aptitude pour la maîtrise”.

Les protestataires ont, en outre organisé un rassemblement de protestation devant le commissariat régional de l’enseignement, pour demander l’annulation du CAPES et son remplacement par “une loi de recrutement équitable garantissant l’égalité entre tous les sans- emploi, quel que soit leur diplôme scientifique”, selon le texte d’un communiqué rendu public par l’Union des diplômés du supérieur sans emploi.

Ils ont demandé, dans ce communiqué de “former une structure nationale pour superviser les recrutements, de réviser le budget de l’Etat pour l’année 2014, de donner la priorité à l’emploi et au développement et de prendre des mesures urgentes pour résoudre le problème des diplômés universitaires qui travaillent dans le cadre de mécanismes fragiles”.

Le coordinateur régional de l’Union des diplômés du supérieur sans emploi, Chokri Ftahlia, a indiqué à la correspondante de l’agence TAP à Béja que “la décision du précédent ministre de l’Education, Salem Labiedh, relative au rétablissement du concours du CAPES, juste avant le départ du gouvernement précédent, ouvre la voie à la propagation de la corruption et à l’allégeance et fait douter de la compétence des diplômés universitaires”.

Il a appelé le chef du gouvernement Mehdi Jemaa “à rompre avec les politiques des précédents gouvernements”, soulignant que “les sans-emploi attendent avec optimisme les décisions du nouveau gouvernement et du nouveau ministre de l’Education”.

Dans ce sens, le coordinateur régional a expliqué que “la trêve est liée à l’ouverture des dossiers des infractions dans les différents concours et le recrutement selon les allégeances”, proposant de “former un conseil national pour le contrôle de la fonction publique, afin que les anciennes pratiques ne se répètent plus”.