Le ministre indien des affaires étrangères, Salman Kurshid, a salué, lundi, la passation pacifique du pouvoir en Tunisie et la promulgation d’une nouvelle constitution consacrant les principes démocratiques et des droits humains.
Il a déclaré aux médias à l’issue de sa rencontre avec le chef du gouvernement provisoire Mehdi Jomâa à la Kasbah, que « la Tunisie a montré au monde entier que son peuple a été capable de défendre les principes de liberté et de démocratie de manière pacifique, loin de toute forme de violence ».
« La Tunisie a prouvé qu’il est possible pour divers courants idéologiques de cohabiter et de surmonter ensemble une phase transitoire délicate », a-t-il ajouté. Il a félicité le gouvernement et le peuple tunisien pour les grands pas franchis sur la voie du parachèvement de la période de transition et du rétablissement de la stabilité. Kurshid a indiqué avoir évoqué avec Mehdi Jomâa les moyens d’impulser la coopération économique bilatérale et passé en revue les questions régionales et internationales d’intérêt commun.
Il a exprimé la disposition de l’Inde à entamer une nouvelle phase de partenariat économique avec la Tunisie. Le chef de la diplomatie indienne a également, affirmé que d’importantes opportunités de coopération économique s’offrent aux deux pays. Il a cité, notamment, les industries pharmaceutiques, l’agriculture, les composants automobiles, le tourisme et le textile-habillement.
L’Inde est le premier client de la Tunisie en phosphate et en engrais chimiques. En juillet 2013, une unité tuniso- indienne (TIFERT) de production d’acide phosphorique a été installée à Skhira avec un investissement de 750 millions de dinars. L’usine, qui emploie environ 500 personnes, a une capacité de production de 360 mille tonnes par an d’acide phosphorique, destinée totalement à l’exportation vers l’Inde.
La Tunisie importe de l’Inde notamment des téléphones mobiles, des engins de terrassement, du fer, de l’acier, du sucre et du thé. La visite de Salman Kurshid en Tunisie intervient dans le cadre d’une tournée dans la région (au Maroc et au Soudan). A rappeler que l’Inde cherche un soutien international pour obtenir un siège au sein du Conseil de sécurité de l’ONU.