Sur initiative de la Coalition des forces de lutte contre le sionisme et la normalisation avec l’Etat d’Israël, une “manifestation populaire” a été organisée, samedi, à l’avenue Habib Bourguiba, à Tunis.
La coalition regroupe le parti du mouvement de l’action patriotique démocratique, le mouvement de la lutte nationale, le parti de l’alliance populaire pour la Tunisie, le mouvement des unionistes libres, le front populaire unioniste et plusieurs associations. Les manifestants ont scandé des slogans plaidant en faveur de l’unité arabe, et appelant à l’incrimination de la normalisation avec l’Etat sioniste et au soutien à la cause palestinienne ainsi qu’à la résistance Syrienne et libyenne.
Prenant la parole, le secrétaire général du parti de l’alliance populaire pour la Tunisie, Moncef Louhichi a souligné que la nouvelle Constitution a été “exclusive” dans sa substance, dès lors qu’elle a esquivé la question de la rupture avec toute forme de normalisation avec l’Etat sioniste et supprimé l’article 27 incriminant cette normalisation. Les “révolutions arabes” sont “une pure invention américano-sioniste”, a-t-il estimé, faisant remarquer que ce projet a été tramé dans le dessein de semer la discorde et de nourrir les émeutes intestines dans le monde arabe.
Ce projet a été sitôt démasqué en Syrie, a-t-il rassuré, appelant à rétablir les relations diplomatiques avec le régime syrien. De son côté, le président de la ligue tunisienne pour la tolérance, Slaheddine Masri, a souligné que la résistance demeure sans conteste “un choix unique et incontournable” pour contrer la tendance à la normalisation “progressive” avec l’Etat sioniste, faisant remarquer que la suppression de l’article 27 a fait fi au texte du préambule qui consacre solennellement le soutien du peuple palestinien.