Les participants à une rencontre organisée jeudi sur les radios privées, locales et associatives ont abordé les difficultés rencontrées par les stations nées après la révolution.
Ils ont notamment, pointé l’absence d’un cahier des charges et le manque de publicité. Selon eux, la pénurie de ressources financières, la hausse des taxes imposées par l’Office national de télédiffusion et le prix élevé des équipements ont contraint plusieurs stations à se convertir en radios électroniques.
A l’ouverture des travaux, le président de la haute autorité indépendance de la communication audiovisuelle (HAICA) Nouri Lajmi a assuré qu’un cahier des charges organisant les radios et les chaînes télévisées est en cours de révision et qu’il sera publié prochainement. Il a tenu à préciser que la HAICA a un rôle de régulation et non de contrôle de l’audiovisuel.
D’autant qu’elle veille à la protection des libertés d’expression et oeuvre au développement de la communication audiovisuelle et à l’instauration d’un paysage pluriel et loyal qui respecte l’éthique professionnelle. M. Lajmi a ensuite parlé des dépassements commis par certains médias et les mises en garde adressées par la HAICA pour les amener à respecter la déontologie journalistique.
La journaliste et universitaire Nebila Abid a de son coté noté que le manque de moyens a poussé plusieurs radios à recruter des non journalistes contre des salaires dérisoires. La rencontre est organisée par ARTICLE 19, en partenariat avec la coalition civile pour la défense de la liberté d’expression.