Le porte-parole d’Al Massar Samir Taieb a affirmé que son parti soutiendra le nouveau gouvernement de Mehdi Jomaa. « Nous ne jugerons pas les intentions ni les personnes, nous interagirons avec les actes ».
Il a précisé que l’abstention des membres du parti à l’Assemblée nationale constituante (ANC) lors du vote de confiance au gouvernement, était « une position politique » pour marquer le refus de certains noms dans la composition du nouveau cabinet. Al Massar n’avait aucunement l’intention de faire tomber le gouvernement, a-t-il insisté. Selon Samir Taieb, le parti était disposé à changer de position au cas où le vote n’aurait pas été favorable à Mehdi Jomaa.
D’ailleurs la député d’Al Massar Salma Baccar a choisi de donner sa voix au gouvernement par crainte de le voir défait par le vote. Nous souhaitons le succès au gouvernement issu du dialogue qui est aujourd’hui appelé à garantir un climat favorable à l’organisation d’élections libres et transparentes, à redresser l’économie nationale et à combattre la violence et le terrorisme.
Le parti surveillera les ministres qui ont suscité les réserves des députés, en particulier, le ministre des affaires religieuses. Ce dernier, a-t-il dit, sera jugé sur ses actions et non sur ses déclarations antérieures. Abordant la constitution, Samir Taieb a relevé qu’elle comporte des contenus progressistes et modernistes et qu’elle répond aux attentes des Tunisiens pour l’étape présente.
Soutenue par le peuple tunisien, l’opposition a franchi d’importants pas pour parvenir à la mouture finale de la constitution notamment après l’assassinat du martyr Mohamed Brahmi et le sit-in du départ (Bardo été 2013), a-t-il noté. De son coté l’élue Salma Mabrouk a mis en exergue les efforts consentis par les composantes de la société civile et les participants au Sit-in du départ du Bardo pour aboutir à un gouvernement de compétences indépendantes et à une constitution approuvée par tous les Tunisiens. Elle a appelé la société civile à davantage de vigilance au cours de la prochaine période, lors des travaux de l’ANC relatifs à la promulgation des lois et la mise en place des instances constitutionnelles.