Le nouveau chef du gouvernement Mehdi Jomaa a formé le voeu de voir son gouvernement obtenir la confiance du peuple après s’être avalisé par l’ANC.
Il s’est félicité des avancées accomplies dans les autres processus, notamment le processus électoral, à travers la création de l’instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE).
Celle-ci aura pour mission de fixer la date des élections, impliquant l’achèvement des activités de ce gouvernement à la fin de l’année 2014. S’exprimant mercredi lors de la cérémonie de prise de fonction à Dar Dhiafa à Carthage, Mehdi Jomaa a affirmé que bien que son cabinet soit conscient des difficultés et des problèmes majeurs qui se posent, il n’en demeure pas moins entièrement disposé à relever les défis, fort en cela de l’appui de toutes les parties.
Autant nous sommes attachés à la légitimité électorale et aux institutions qui y sont issues, autant nous nous emploierons à la conforter par une légitimité consensuelle, a-t-il soutenu. Mehdi Jomaa a adressé ses remerciements au chef du gouvernement démissionnaire, Ali Larayadh, saluant les grands efforts qu’il n’a pas manqué de déployer durant la période difficile écoulée.
Auparavant, le chef du gouvernement sortant Ali Larayedh a appelé à la conjugaison des efforts de tous pour soutenir l’action de la nouvelle équipe. Il a mis en exergue la capacité des Tunisiens à surmonter les difficultés et à préserver l’unité nationale, tout en accordant aux valeurs du labeur et de la science la place qu’elles méritent.
Larayadh a félicité son successeur Mehdi Jomaa et son équipe pour la confiance qui leur a été accordée, à une majorité confortable, par les membres de l’Assemblée nationale Constituante (ANC).
Il a adressé ses remerciements au président de la République provisoire, au président de l’ANC et à toute l’équipe gouvernementale sortante, ainsi qu’aux directeurs généraux et aux directeurs des structures centrales et régionales avec qui il a travaillé. Larayedh a indiqué qu’il ne suffit pas de juger son gouvernement en termes de réalisations, appelant à tenir compte des dangers qui ont pu être évités au pays. « nous avons épargné la Tunisie des dangers que des pays ayant connu des situations similaires n’ont pas pu éviter».
Larayedh a ensuite évoqué son propre parcours, passant par les persécutions subies en raison de son appartenance au mouvement de la tendance islamique (Ennahdha actuellement), jusqu’à son expérience à la tête du gouvernement. Ont été présents lors de cette cérémonie, les membres du gouvernement sortant et les membres du nouveau gouvernement ainsi que plusieurs dirigeants de partis, présidents des organisations nationales, dont les organisations parrainant le Dialogue national.
Les présidents des instances nationales, des personnalités nationales ainsi que des responsables militaires et sécuritaires ont assisté à cette cérémonie marquée par l’absence des dirigeants du Front populaire.