– Personnellement convaincu que M. Mahdi Jomaa s’est fourré dans un nid de frelons en acceptant la charge de chef du gouvernement surtout qu’il est conscient de la situation et des acteurs,
– Sachant, quand même qu’il en faut un de chef du gouvernement, lui ou un autre,
– Partant de la nécessité et accordant le préjugé favorable,
Nous constatons d’abord que Mehdi Jomaâ n’a pas pu «présenter son nouveau gouvernement au Président de la République samedi 25 janvier conformément aux délais légaux», qu’il y a eu, semble-t-il, conflit de prérogatives entre lui et Marzouki et qu’il était à un pas de démissionner.
Est-ce donc si difficile de former un gouvernement dans un pays ?
«Quant à sa vision au sujet du rôle de son gouvernement, il a affirmé « ne pas vouloir entrer dans des querelles de clochers ou perdre son temps à chasser les sorcières ». Il estime, selon des sources proches, que la meilleure solution pour sortir la Tunisie de l’impasse où elle se trouve est la réconciliation. « Une réconciliation effective entre les différents acteurs socioéconomique. Le plus important pour le P.M est d’assurer la sécurité et la stabilité socioéconomique de la Tunisie pour attaquer les élections attendues dans un climat serein.
Pour cela, il faut que la machine économique reprenne, que les dossiers des hommes d’affaires soient traités comme il se doit, que la confiance soit rétablie entre l’Etat, les opérateurs privés et la justice et que les investissements redémarrent. Le pays ne pourrait pas supporter plus de tension, la situation économique étant dramatique à ce jour »» (23 janvier 2014).
Analyse logique et vision claire mais cette analyse et cette vision ne sont pas celles des guêpes, frelons et bourdons qui se sont crus maîtres absolus du pays. On a toujours devant les yeux les déclarations en ultimatums et dictats des dirigeants de l’Ugtt, de Hamma Hammami et consœurs et d’Essebsi. C’est que ces “mercenaires” n’ont qu’une analyse et qu’une vision : que le chef du gouvernement, quel qu’il soit, doit être aux ordres, leur pion et se limite à faire ce qu’on lui ordonne.
Seulement les « intérêts » de ces anarchistes et pseudo-bourguibistes ne sont pas du tout conciliables et ces «leaders» changent de couleur plus vite qu’un caméléon. Après avoir passé trois ans à combattre Ennahdha et le gouvernement troïka, avec le prix et les conséquences qu’on connaît, voilà qu’aujourd’hui, Chebbi et Hammami sont prêts à se coaliser avec leur «ennemi juré» ! Avec des «chefs» si versatiles et des intérêts personnels hypocrites, comment Jomaa ou un autre peut-il former un gouvernement équilibré dont le seul but est de remettre le pays sur les rails et terminer par des élections ?
Et pourtant… Et pourtant les acteurs déjà cités ne sont que de petit-pois sans poids ni volume. Les poids lourds, les vrais, ceux-là qui ont empêché Jomaa d’annoncer la formation de son gouvernement pourtant prête depuis des jours, ceux-là qui commandent vraiment sont comme toujours derrière les coulisses. Ces «généraux» sont Mohammed Ghannouchi, l’oublié, eh oui ! Hamed Karoui le « théoricien » du système déchu, Kamal Ltayef fouineur comme toujours, Wided Bouchammaoui et même Chafik Jarraya, pour dire ! Sans oublier les ambassadeurs perturbateurs (USA, Angleterre, France, Saoudite, Koweït).
Bon courage et bonne chance M. Jomaa.
Commentaire de Amad Salem en réaction à l’article Tunisie (Officiel): Marzouki charge, de nouveau, Mehdi Jomaa de former un gouvernement