Le secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Hassine Abassi a appelé à un dialogue sur la trêve sociale. Il a exhorté le nouveau gouvernement à dire la vérité au peuple sur l’état de l’économie tunisienne. Cela permettra, a-t-il dit, de se mettre d’accord sur les bases sur lesquelles doivent se fonder les relations entre la centrale syndicale et ce gouvernement.
« On ne peut pas décider d’un trait de plume une trêve sociale », a-t-il lancé mercredi à l’issue de la cérémonie de prise de fonction du nouveau gouvernement à Dar Dhiafa à Carthage.
La centrale syndicale, a-t-il encore relevé, attend de voir les mesures qui seront prises par le nouveau gouvernement en faveur des personnes nécessiteuses et à revenus limités. Il a rappelé que des milliers de travailleurs perçoivent des salaires dérisoires et que des dizaines d’entreprises économiques ont été fermées outre la détérioration du pouvoir d’achat du Tunisien.
« On ne décrète pas une trêve sociale à partir du vide mais après un dialogue », a-t-il conseillé, insistant sur la nécessité de traiter la question avec tous les partenaires sociaux.
Présentant mardi à l’Assemblée nationale constituante les grandes lignes et priorités de son programme, le nouveau chef du gouvernement Mehdi Jomaa a indiqué que, face aux enjeux et défis auxquels l’économie nationale est confrontée, « notre pays a aujourd’hui besoin d’accalmie sociale », se disant persuadé que « l’esprit de coopération et de concorde entre les organisations nationales impliquées dans le dialogue national est à même de nous permettre d’atteindre cet objectif ».