Les avis des blocs parlementaires sur le nouveau gouvernement de Mehdi Jomaa sont partagés entre favorables et réprobateurs. D’autres ont préféré s’abstenir, émettant des réserves sur certains membres du nouveau cabinet ou encore sur des points de son programme d’action. Selon Mohamed Hamdi, président du groupe démocrate, le programme du nouveau gouvernement tel que présenté mardi par Mehdi Jomaa, est une déclaration d’intentions.
Il reste insuffisant malgré son importance s’il ne se traduit pas en mesures, mécanismes et messages réels adressés au peuple, a- t-il soutenu. Hamdi a déclaré à la TAP que « le soutien de l’ANC au nouveau gouvernement sera principalement d’ordre « critique ».
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Les positions au sein du groupe démocrate qui compte plus d’un parti sont multiples, a-t-il dit. Il a toutefois assuré qu’à priori son groupe votera en faveur de ce nouveau cabinet.
Le groupe Wafa n’accordera pas son vote de confiance au cabinet de Mehdi Jomaa, mais le surveillera, selon son président Azed Badi qui déplore que le nouveau gouvernement compte des membres appartenant à l’ancien régime. Sur un autre plan il a noté que le programme de Jomaa ne peut pas être appliqué en si peu de temps. Pour sa part, Zied Laadhari, porte-parole d’Ennahdha, a assuré qu’aucun acteur politique n’est intervenu dans la composition du gouvernement de Mehdi Jomaa.
Il n’a pas, cependant, écarté l’éventualité que des élus d’Ennahdha émettent des réserves sur certains membres du nouveau gouvernement ou certains points de son programme, assurant que son mouvement soutiendra ce gouvernement tant qu’il s’en tiendra aux orientations du dialogue nationale. L’élu du courant Al-Mahaba, Aymen Zouaghi a affirmé que son bloc ne votera pas en faveur du gouvernement de Mehdi Jomaa « parce qu’il est issu du dialogue national, un mécanisme d’allégeance, loin de toute impartialité ». selon Zouaghi le nouveau gouvernement « n’a pas été élu, ni choisi par le peuple tunisien ».
De même pour le Courant populaire qui « ne soutiendra pas un gouvernement voué à l’échec et dont le président n’a pas respecté les clauses de la feuille de route ». il a estimé que ce gouvernement « n’est autre que le prolongement du premier et du deuxième gouvernement de la Troïka ».