Le président de la République provisoire, Moncef Marzouki, a eu, mardi, au Palais de Carthage, un entretien avec la directrice de Dignity Danish Institute against torture, Karin Verland.
La rencontre a permis de faire le point des activités de l’Institut à Tunis ainsi que de ses programmes de coopération avec les ministères de la Justice et de l’Intérieur, en rapport avec les cas de torture dans les centres de détention et autres.
« Au meme titre que la corruption, la torture est un comportement humain qui ne peut pas être éliminé par une simple décision politique », a fait remarquer le président Marzouki ajoutant que ce fléau n’est plus une politique d’Etat en Tunisie mais reste une pratique individuelle qui doit etre combattue par les pouvoirs publics et la société”, indique un communiqué de la présidence.
De son coté, la directrice de l’Institut danois a souligné que son institution mène des programmes de coopération avec la Tunisie en matière de lutte contre la torture par le biais de son bureau permanent à Tunis, ajoutant que les représentants de l’Institut n’ont pas rencontré de difficulté à visiter les centres de détention et à recenser les cas de torture enregistrés en tunisie.
« L’Institut va bientôt créer un centre d’écoute des victimes de la torture en Tunisie et s’emploiera à fournir l’assistance juridique nécessaire » a-t-elle indiqué. Elle a ajouté que le centre oeuvrera à améliorer le système d’assistance aux victimes et à assurer leur protection, lit-on dans le même communiqué.
Verland a exprimé ses félicitations à la Tunisie à la suite de la promulgation de la nouvelle constitution, saluant la réussite du processus de transition dans le pays qui, a-t-elle dit, balisera la voie pour l’instauration d’une vraie démocratie dans la région d’Afrique du Nord et dans le monde arabe.