Un groupe d’habitants du gouvernorat de Béja et l’association “les amis de Béja” ont organisé lundi un sit-in devant le tribunal de première instance de la région, pour réclamer la remise en liberté de Rafik Haj Kacem, ancien ministre de l’intérieur sous le régime Ben Ali. Les protestataires ont estimé que le jugement de Rafik Haj Kacem est “purement politique”, menaçant d’accentuer leur mouvement de protestation en organisant un sit-in de protestation chaque lundi.
Selon l’avocat Mustapha Gharbi, “toutes les preuves confirment que Haj Kacem n’a pas donné d’ordre de tuer”, précisant que l’accusé fut limogé bien avant qu’un grand nombre morts ne soient enregistrés parmi les manifestants. Nombre d’avocats de Béja sont prêts à défendre Rafik Haj Kacem, a-t-il soutenu. Haj Kacem est accusé de torture et d’assassinats.
Différentes parties dans le gouvernorat de Béja ont exprimé leur étonnement du jugement de Haj Kacem en tant que “prévenu” alors que les principaux auteurs de crimes sont toujours inconnus.