Dans une allocution, lundi en milieu de journée au Palais du gouvernement à la Kasbah devant les membres du gouvernement démissionnaire et du chef du gouvernement désigné, Mehdi Jomaa, le président de la République provisoire Moncef Marzouki a réaffirmé que « la promulgation de la nouvelle Constitution du pays constitue une victoire pour l’ensemble des Tunisiens, gouvernement et opposition ».
« La nouvelle Constitution est la Constitution la plus forte qu’ait jamais connu la Tunisie au fil des temps, au vu de la manière dont elle avait été élaborée avec la participation de milliers de cerveaux tunisiens, sans compter le large consensus qui s’est fait autour d’elle, illustré clairement par son adoption à une majorité écrasante », a-t-il lancé, considérant que « tout ceci donne à la nouvelle Constitution une force et une légitimité que nul ne pourra désormais contester ».
Marzouki a estimé que le gouvernement Larayedh « a beaucoup fait pour arracher le pays à la passe difficile dans laquelle il se trouvait », assurant avoir tenu à venir personnellement remercier les membres du gouvernement démissionnaire, parce que étant au fait des détails de l’étape et de la manière dont ce gouvernement, Ali Larayedh en tête, avait joué un rôle important et central pour sauver le pays dans les étapes les plus difficiles ».
Pour le président de la République, « le gouvernement Larayedh fait partie de la victoire pour y avoir contribué et pour avoir facilité d’y parvenir ».
De son côté, Ali Larayedh a affirmé dans son allocution que son gouvernement « quitte la scène en étant confiant parce que ayant fait de son mieux et réussi le traitement de nombreux dossiers, même s’il a parfois échoué dans certaines autres questions ». Il a formé les vux pour un vote confiance de l’Assemblée nationale constituante au gouvernement Mehdi Jomaa « afin qu’il puisse conduire le pays vers plus de stabilité et d’abondance ».
Il a, au nom de son gouvernement, exprimé ses remerciements au président de la République, assurant que ce dernier « s’est constamment tenu aux côtés du gouvernement dans toutes les épreuves qu’il avait connues, en lui témoignant son constant soutien et en tentant de persuader les différentes parties prenantes de se montrer compréhensives quant aux conditions particulières et aux possibilités du pays ».