“L’accord-cadre conclu, vendredi soir, entre le ministère de la santé et le syndicat des médecins internes et résidents porte sur l’octroi d’un temps de réflexion commune de quatre mois afin de parvenir à des solutions consensuelles concernant le projet de loi relatif au travail des médecins spécialistes dans les régions intérieures”, a souligné le ministre de la santé, Abdellatif Mekki lors d’une rencontre avec la presse, samedi au siège du ministère.
Mekki a précisé que cet accord intervient suite à l’engagement de l’assemblée nationale constituante (ANC) de ne pas soumettre ce projet de loi à une séance plénière pour une période de quatre mois, renouvelable une seule fois pour deux mois seulement.
Le ministre a ajouté que les négociations entre les parties syndicale et administrative démarreront, lundi prochain, sur la base d’une proposition formulée par un groupe de médecins portant activation de la loi sur le service civil.
Il s’agit, en outre, d’examiner avec la partie administrative la question des exemptions ou de promulgation de nouvelles lois visant à trouver une solution au problème des médecins spécialistes dans les régions, en plus de la révision du système de santé publique et de l’action privée complémentaire (APC).
En vertu de cet accord, une commission sera formée entre le ministère de la santé et le syndicat pour oeuvrer, conformément, au texte convenu entre les deux parties et dans un délai de quatre mois renouvelable une seule fois pour deux mois, à trouver des solutions consensuelles.
En outre, l’accord prévoit l’ouverture des négociations concernant le projet de statut des médecins résidents et internes pour une période de six mois renouvelables dans le cadre d’une commission mixte regroupant des structures administratives, scientifiques et syndicales.
Les deux parties ont convenu, aussi, d’assurer la reprise de l’activité de l’ensemble du corps médical sitôt l’accord conclu et d’entamer immédiatement les négociations sur la base de l’initiative présentée par les médecins.
Répondant à une question relative à la révision des formes de grèves des médecins afin de garantir la poursuite de l’activité dans les hôpitaux, Mekki a déclaré que la situation qui prévaut actuellement dans le pays nécessite une trêve sociale fondée sur le respect des droits professionnels et syndicaux mais aussi, sur le renforcement de la production, la nécessité pour les employés des secteurs sensibles tel que celui de la santé de s’acquitter de leur responsabilité et la rationalisation des opérations de grèves à travers, par exemple, le recours à des grèves partielles.
Par ailleurs, Mekki a souligné qu’il est envisagé de remplacer l’APC par une mesure garantissant les droits financiers des médecins hospitalo-universitaires.