Un atelier de formation sur la mise en oeuvre au niveau national de la convention de l’Unesco pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel sera organisé, le 27 janvier 2014, à Matmata (gouvernorat de Gabès), par le Ministère de la culture en collaboration avec le bureau de l’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture (UNESCO) pour le Maghreb basé à Rabat (Maroc).
Cet atelier s’inscrit dans le cadre du projet “Sauvegarde du patrimoine culture immatériel à travers le renforcement des capacités nationales au Maroc, en Tunisie et en Mauritanie” lancé par le bureau de l’UNESCO à Rabat.
Il vise à renforcer les capacités des partenaires nationaux afin de leur permettre de ratifier la Convention, de répondre à leurs obligations en matière de sauvegarde et de profiter des opportunités et des mécanismes de coopération internationale créés en vertu de la Convention.
Cet atelier se poursuivra jusqu’au 31 janvier avec la participation de conservateurs du patrimoine et des représentants de la société civile concernée par la question du patrimoine culturel immatériel.
Les participants examineront les moyens susceptibles de mettre en oeuvre cette convention adoptée en 2003 par l’UNESCO, de manière à promouvoir le patrimoine culturel immatériel en Tunisie et à améliorer les compétences des intervenants dans ce domaine.
L’atelier sera une occasion pour identifier le rôle de l’Etat, la société civile et les organisations non gouvernementales dans la mise en oeuvre de cette convention et examiner les moyens de préserver le patrimoine culturel immatériel à travers l’élaboration de stratégies adéquates dans ce sens.
Le programme prévoit une série de communications: “Qui peut faire quoi dans la mise en oeuvre de la convention?”, “Identification et inventaire du patrimoine culturel immatériel?”, “Impliquer les communautés concernées”, “Patrimoine culturel immatériel et développement durable”, et “Politiques et institutions du patrimoine culturel immatériel”.
La convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel a été adoptée par l’UNESCO en 2003. Elle est est entrée en vigueur au mois d’avril 2006, et la première assemblée générale s’est tenue au mois de juin 2006.
Elle s’et fixée pour objectifs la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, le respect du patrimoine culturel immatériel des communautés, des groupes et des individus concernés et la sensibilisation aux niveaux local, national et international à l’importance du patrimoine culturel immatériel et de son appréciation mutuelle, ainsi que la coopération et l’assistance internationales en la matière.
Il est à noter que les premiers cycles de mise en oeuvre de la Convention de 2003 relative à la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel ont révélé le besoin des Etats parties d’acquérir une compréhension plus complète des différents mécanismes établis en vertu de cet instrument juridique et de développer les ressources humaines et les savoir-faire techniques nécessaires à sa mise en oeuvre efficace. Les Etats parties ont eux-mêmes reconnu ces besoins et ont souvent demandé à ce que leurs efforts de sauvegarde soient soutenus par l’UNESCO à travers des activités de renforcement des capacités sur les différents aspects de la Convention.
Le plus souvent, les Etats parties n’ont pas conscience, selon l’Unesco, des mesures et des mécanismes de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel aux niveaux national et international. En même temps, ils ne disposent pas des ressources humaines et/ou financières nécessaires pour mettre en oeuvre la Convention. Dans certains cas, certains n’ont pas encore suffisamment avancé dans les inventaires du patrimoine culturel immatériel présent sur leur territoire.