Des employés de la Société tunisienne industrielle du papier et du carton (SOTIPAPIER) de Belli, dans la délégation de Grombalia (Gouvernorat de Nabeul) ont bloqué la route régionale Nabeul/Tunis pour plus de 8 heures, depuis 08H00, vendredi.
A ce propos, Hechmi Ben Saïd, membre du syndicat de base de la société, a indiqué au correspondant de l’agence TAP que “le blocage de la route vise à informer les décideurs sur la situation professionnelle dégradée des travailleurs, surtout en l’absence des moyens de sécurité professionnelle”.
Il a, en outre, expliqué que la fermeture de la route, jeudi, pour plus de 5 heures, et aujourd’hui, intervient après l’accident de travail qui a causé la mort de l’un des jeunes stagiaires de la société, signalant, aussi, que “deux autres agents avaient eu des blessures de diverse gravité” et considérant que “cela démontre les risques du travail dans cette société et le besoin des équipements de sécurité professionnelle”.
Le responsable syndical de la SOTIPAPIER a, d’autre part, expliqué que “la protestation des employés, entrés en grève ouverte qui est à son troisième jour, vise à demander l’amélioration des conditions de travail dans la société, le respect des engagements par la direction, conformément à l’accord conclu en 2011 et qui concerne, principalement, la garantie des moyens de protection professionnelle, l’indemnité de risque et la prime de nuit, surtout que l’entreprise qui emploie près de 300 personnes travaille en continu, durant 24 heures.
Des employés de la société qui se sont rassemblés devant le siège de leur entreprise ont demandé l’application des accords conclus, considérant que “la direction n’a pas respecté ses engagements, a fait preuve d’indifférence et a refusé de discuter avec eux”. Ils ont affirmé que “la direction a adopté une politique tendant à recruter des jeunes de zones autres que Belli ou Batrou où est installée la SOTIPAPIER qui avait été créée il y a plus de 30 ans”.
Le correspondant de l’agence TAP à Nabeul n’a pas pu contacter un responsable de la société dont la majorité s’est rendue à Tunis pour chercher une issue à cette situation avec les parties concernées du ministère des Affaires sociales et le syndicat des travailleurs de l’entreprise.