Tunisie : Les employés du ministère de la Santé demandent la libération d’un collègue accusé

Les employés du ministère de la Santé ont observé aujourd’hui jeudi un mouvement de protestation, appelant à la libération de leur collègue, Fakhreddine Awadi, détenu depuis le 4 janvier et accusé d’agression contre professeur Chokri Kaddour, chef de service d’anesthésie et de réanimation de l’hôpital Rabta.

“La manifestation est spontannée. Notre collègue a subi des provocations et a été agressé verbalement et physiquement par professeur Kaddour. Face à cette situation il n’a pas pu se retenir”, a affirmé Habib Fouzaîi, secrétaire général adjoint du syndicat de base du ministère de la Santé, dans une déclaration à l’agence TAP.

Les employés du ministère de la Santé ont une seule et unique revendication: “la libération de leur collègue”, dont le procès a été reporté au 29 janvier. “Cette affaire a été politisée et a pris une tournure incroyable. Elle a été fortement médiatisée, ce qui a contraint les autorités judiciaires à ne pas libérer Fakhreddine de peur de la réaction des médecins”, a estimé Samir Bouraoui, secrétaire général du syndicat.

“Notre collègue n’aurait pas du agresser le professeur, mais il n’a que 23 ans et nous estimons qu’il a été puni suffisamment. Nous essayons actuellement de trouver une solution à l’amiable avec le professeur Gadour”, a-t-il ajouté.

Samir Bouraoui a assuré que le syndicat n’a aucun problème avec les médecins et qu’au contraire, “il appuie leurs mouvements de protestation”.

Les employés du ministère de la Santé, mécontents de l’absence de couverture médiatique de leurs mouvements de protestations, ont affirmé qu’ils poursuivront quotidiennement leur mouvement jusqu’au 29 janvier, date du procès de Fakhreddine, affirmant que leur collègue “est le bouc émissaire d’un combat entre les médecins et Abdelatif Mekki, ministre de la Santé”.

De son côté, le professeur Chokri Kaddour a affirmé, dans une déclaration à l’agence TAP, que “la justice se charge maintenant de l’affaire”, en expliquant qu’il refuse d’en parler tant que la justice n’a pas dit son dernier mot.