Le retrait de confiance au prochain gouvernement à la majorité des deux tiers, constitue la pierre d’achoppement entre les différents acteurs politiques, a indiqué le dirigeant du mouvement Ennahdha Ameur Larayedh.
Plusieurs élus indépendants et autres appartenant à différents partis, refusent le retrait de confiance à la majorité des deux tiers, a-t-il expliqué jeudi à la Presse, au terme de la séance de dialogue national. Selon Larayedh, le mouvement Ennahdha ainsi que la plupart des partis sont soucieux d’offrir au prochain gouvernement un climat sain, favorable au parachèvement de la phase transitoire.
Il a ajouté que les parties prenantes au dialogue national recherchent une solution qui pourrait fournir des garanties à l’adoption de la constitution à une majorité des deux tiers et permettre au gouvernement de poursuivre son travail jusqu’à la date des élections. En ce qui concerne la signature d’un « engagement politique » proposée par certaines parties, Larayedh a soutenu que « le futur gouvernement ne risque rien tant qu’il se promet de respecter les clauses de la feuille de route et de se situer à égale distance de tous les partis ».
Selon « l’engagement politique » toutes les parties se jurent de ne pas retirer leur confiance au gouvernement pour ce qui reste de la période transitoire. Et d’ajouter en substance « nous ne voulons pas de ministres ayant des positions hostiles, ni à la Troïka, ni à Ennahdha ni à l’opposition ».
Pour le dirigeant du mouvement Al-Chaab, Zouheir Hamdi qui était présent à la séance de dialogue, les discussions sur le retrait de confiance au gouvernement n’avancent pas. Il s’agit d’un des principaux points litigieux entre les protagonistes politiques a-t-il noté. Ennahdha a annoncé son ralliement à cette proposition, a- t-il noté, relevant toutefois qu’un nouveau bloc radical de « salafisme politique » est en cours de formation à l’ANC.
Un bloc qui, selon Hamdi, risquerait de mettre en péril le processus constitutionnel. Il est possible que le Quartette s’adresse au président de la République pour l’exhorter à intervenir auprès des élus du Congrès pour la République (CPR) et leurs alliés parmi les indépendants et les membres du parti Wafa pour qu’ils changent de position, a-t-il révélé.
L’opposition qui rejette « l’engagement politique » n’accepte que les garanties juridiques soit par la révision de l’organisation provisoire des pouvoirs publics, soit par l’inscription de ce principe dans les dispositions transitoires, a soutenu Hamdi.
Il a précisé dans ce sens, que le comité d’experts a présenté une proposition concernant l’inscription du retrait de confiance à la majorité des deux tiers dans le chapitre des dispositions transitoires ( Constitution) ou dans l’organisation provisoire des pouvoirs publics.




