Bien que les parties prenantes au dialogue national aient convenu, mardi, de constitutionnaliser la question du retrait de confiance au gouvernement à la majorité des deux tiers, le mouvement Ennahdha a émis des réserves à ce sujet.
Lors de la séance du dialogue national, tenue, aujourd’hui en fin d’après-midi, les participants ont abouti à un accord sur l’inscription du principe du retrait de confiance au gouvernement à la majorité des deux tiers dans le chapitre des dispositions transitoires du projet de Constitution.
Cette proposition sera soumise, demain mercredi, par le quartet au président de l’Assemblée nationale constituante (ANC), Mustapha Ben Jaafar qui va, à son tour, la présenter à la Commission des compromis et aux présidents des blocs parlementaires pour prendre les dispositions juridiques nécessaires à son sujet.
« Tous les partis politiques ont approuvé cette proposition à l’exception du mouvement Ennahdha », a noté le dirigeant au Front populaire Mohamed Jmour. « Quoique le président du Mouvement Rached Ghannouchi trouve encore des difficultés à convaincre les siens, il a donné son accord de principe sur cette proposition au Secrétaire général de l’UGTT ».
Selon l’élue d’Ennahdha à l’ANC, Ferida Laabidi, « cette question nécessite encore plus de réflexion, sans pour autant exclure la possibilité que le Mouvement valide la proposition.
« Ennahdha n’a aucune objection, ni réserve contre le retrait de confiance au gouvernement à la majorité des deux tiers », a tenu à préciser Bouali M’barki, président du Comité de liaison Dialogue national/ANC, faisant remarquer que le Mouvement va poursuivre ses concertations, ce soir, à ce sujet.
Une plénière du dialogue national est prévue, demain mercredi à partir de 14H00, pour plancher sur l’échéancier des élections présidentielle et législatives. « Des experts seront invités à cette séance pour recueillir leurs avis à ce sujet », a indiqué M’braki.