La Fédération tunisienne des directeurs de journaux a fait part de sa « préoccupation » et de ses « regrets » de la manière dont avait été élaboré le rapport de l’Observatoire de la déontologie et des pratiques journalistiques, présenté samedi dernier par la présidente du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT).
La FTDJ a considéré lundi, dans un communiqué, que la composition de l’équipe de travail ayant réalisé ce rapport « dénote le peu de cas accordé à la profession, ce qui a conduit à des allégations non crédibles, des reproches infondés, des procès d’intention et des manquements non dépourvues de suspicions d’instrumentalisation et de mauvaise foi », estimant toutefois que, sur le principe, « l’idée de créer un observatoire est bonne en elle-même ».
La fédération a en outre marqué son étonnement de l’adoption de ce travail par le syndicat ce qui, estime-t- elle, « ne manque pas d’engager sa responsabilité et de mettre en doute sa crédibilité ».
« Les rapports crédibles et objectifs sont en général ceux réalisés par les élites spécialisées et les commissions élues par les gens compétents en la matière, en concertation avec les structures professionnelles et sans aucune intention de dissimuler des desseins indéterminés », ajoute la FTDJ qui forme le vu de voir les structures concernées s’abstenir dorénavant de traiter unilatéralement de questions d’intérêt collectif et unir les efforts pour élever le niveau de la presse et des journalistes, à l’abri de toute logique de tutelle ou de surenchères.
La présidente du SNJT, rappelle-t-on, avait présenté samedi dernier le rapport du syndicat sur la déontologie journalistique dans le secteur de la presse écrite, au vu de l’observation systématique de tous les hebdomadaires et quoditiens au cours de la période du 1er janvier au 30 septembre 2013.