Le secrétaire général de « Nidaa Tounes » Taieb baccouche a affirmé samedi à Sousse « l’attachement de son parti à former un nouveau gouvernement en partant d’une page blanche ».
Pour lui, le nouveau gouvernement « ne doit pas se composer de ministres du gouvernement démissionnaire ». « Nidaa Tounes ne donne pas un chèque en blanc au gouvernement de Mehdi Jomâa et l’évaluera sur la base de son action et de ses décisions », a ajouté Taieb Baccouche lors d’un meeting organisé par son parti en commémoration du 62ème anniversaire de l’arrestation du leader Habib Bourguiba et du déclenchement de la révolution du 18 janvier 1952.
« Le fait que le mouvement Ennahdha s’accroche au pouvoir jusqu’à la signature du texte de la Constitution est contraire à la feuille de route et constitue une perte de temps face à l’ensemble des problèmes sécuritaires, économiques et sociaux qui doivent être traités », a soutenu Baccouche. Pour sa part, le président de « Nidaa Tounes », Béji Caid Essebsi a émis le souhait de voir le Quartette parrainant le Dialogue national garantir la réussite du dialogue entre les partis et aider à former un nouveau gouvernement conformément aux dispositions énoncées par la feuille de route.
« La gestion du pays ne peut pas se faire sans un large consensus entre l’ensemble des intervenants sur la scène politique », s’est-il obstiné à dire. Et d’ajouter :« Le déséquilibre marquant la scène politique après le scrutin du 23 octobre 2011 a été un facteur important pour la création de Nidaa Tounes », faisant remarquer que « le parti qui compte plus de 85 mille adhérents s’emploie à réunir les conditions propices pour l’alternance au pouvoir ». Sur un autre plan, Béji Caid Essebsi s’est dit attaché à l’idée de créer un parti regroupant toutes les tendances démocratiques progressistes sans exclusion.
Il s’est dit aussi contre le règlement de comptes et l’exclusion des adversaires de la scène politique alors que la coalition au pouvoir « pratique la politique d’exclusion à l’égard de ses opposants dont en particulier d’anciens Rcdistes ». Evoquant le conflit bourguibisme-youssefisme, Béji Caid Essebsi a estimé qu’il a pris fin depuis des années malgré la tentative de certains de le raviver pour des considérations partisanes étriquées.