Les partisans d’Ennahdha et du Congrès pour la République (CPR) se sont rassemblés dès ce matin devant le théâtre municipal à l’avenue Habib Bourguiba, brandissant le drapeau national et arborant les couleurs des deux partis.
Ils scandaient des slogans à la gloire des martyrs et exprimant l’attachement aux revendications de la révolution. Plusieurs dirigeants d’Ennahdha (Ajmi Lourimi, Mohamed Ben Salem et Ameur Larayedh) et du CPR (Sihem Badi), se sont succédé au podium, prononçant de brèves allocutions, ponctuées d’animations et de spectacles culturels.
Ajmi Lourimi a estimé, à cette occasion, que la mise en place de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie) garantira la transparence des prochaines élections, une des « revendications de la révolution » et « choix populaire », garant du succès de la phase transitoire.
Il a, également, souligné « la nécessité de se conformer à la loi organique de la justice transitionnelle » et à demander des comptes à toute personne impliquée dans la falsification des élections sous l’ancien régime », affirmant l’attachement d’Ennahdha au dialogue national, à la consécration de l’unité du peule et des institutions et à l’édification d’une Tunisie forte et souveraine ».
De son côté, Mohamed Ben Salem, ministre de l’agriculture a estimé que « personne ne peut faire de la surenchère à l’égard du gouvernement démissionnaire », qui, a-t-il dit, « a tenu ses promesses envers les tunisiens » et « placé le pays sur la voie de la démocratie », relevant que la démocratie « n’est pas en contradiction avec l’Islam basé sur le principe de la choura (consulation)».
Après le départ de la Troïka, a-t-il ajouté, « de grands espoirs sont placés en ce nouveau gouvernement, appelé à s’acquitter de sa mission et à organiser des élections libres et démocratiques consacrant le principe de la souverainté du peuple ».