J’ai toujours adoré écouter les discours de notre Premier ministre Mohamed Ghannouchi. Homme de chiffres, maîtrisant ses dossiers, éloquent, sûr de lui et de ce qu’il dit, il impressionnait l’assistance par la clarté de son discours et sa fluidité, tant il maîtrisait ses dossiers …
Je ne l’ai pas reconnu lors de la conférence de presse du mercredi 12 janvier. Une conférence dont l’objet était d’expliquer au peuple tunisien les récentes décisions présidentielles. Le moins qu’on puisse dire c’est qu’il n’était pas dans sa forme habituelle. Et pour cause, personne ne s’attendait au cauchemar que vit aujourd’hui notre pays. En tout cas, pas avec autant de force.
Répondant aux questions des journalistes, notre Premier ministre a failli pleurer alors qu’on lui posait des questions sur les événements tristes qui ont eu lieu dans notre pays, sur les victimes et sur l’état dans lequel se sont trouvées des populations démunies. On lisait dans son regard de la peine, de l’amertume et de la douleur lorsqu’il insistait sur le fait qu’il fallait tirer les leçons du passé et regarder vers l’avenir.
Il a promis un avenir meilleur à ses concitoyens et les a assurés du fait qu’ils seront tous associés aux stratégies et aux programmes pour opérer les changements nécessaires dans le pays en partenariat avec la société civile et ses différentes composantes ainsi que toutes les énergies disponibles et les forces vives…
Monsieur le Premier ministre, nous vous croyons et nous vous faisons confiance. Espérons que l’avenir ne le démentira pas.
Article publié le 13 janvier 2011 sur WMC