Reprendre un article après un an de sa publication pour le même sujet et la même occasion est en lui-même un signe révélateur et significatif du salafisme et de la pauvreté de nos médias.
Depuis Bourguiba, les tunisiens sont harcelés et vertement réprimandés à chacune de leur fête religieuse. Pour l’Aïd elIdhha, c’est une perte énorme du cheptel, pour le Ramadhan c’est de l’excès, l’abus, le gaspillage, pour l’Aïd elFitr, c’est l’intoxication à coup sûr, pour le jour de l’an de l’hégire, c’est du superflu et pour le Mouled, c’est » l’Assida et son coût faramineux, comme toutes nos fêtes d’ailleurs (Ramadan, Aïd Seghir et Kebir, etc.) »!
Vous voyez? Ainsi, donc, Le jour de l’an chrétien, Noel, la St Valentin que beaucoup de tunisiens fêtent et arrosent, les anniversaires familiaux ne coûtent rien aux Tunisiens !
Il ne nous suffit pas que des corbeaux lugubres croassent à chaque Mouled sous prétexte de « bidaa », voilà que Ali Laïdi Ben Mansour, et il n’est pas le seul, veut nous faire oublier le Mouled sous prétexte que « lassida zgougou nous vient de je ne sais quel bey antique ou notable Beldi ». Non, mais c’est un déracinement et une ignorance de l’Histoire affichée et exploitées à mauvais escient.
Nous demandons à l’auteur s’il fête le Mouled ou non, et, si oui, s’il se « ressourçonsce à la source de nos campagnes » et s’il « mange le jour du Mouled l’assida traditionnelle faite de farine de blé, soit avec une sauce piquante, soit à l’huile d’olive ».
Il est à noter qu’aussi bien les salafistes « laïcs » que « religieux » sont tout à fait d’accord pour établir une année triste, morne, harassante et désespérante pour les musulmans en les harcelant de rien fêter qui soit musulman.
Alors, Mouled Mabrouk, malgré tout, et n’en déplaise aux grincheux, aux muftis, aux « chèques de l’Islam », aux laïcs, aux «fondamentalistes» aux colériques et à tous les hypocrites. Ainsi, soit-il.
En réaction à la publication d’une chronique, publiée à l’origine à l’occasion du Mouled 2012