Des sacs poubelles de déchets ménagers jonchent les différentes artères de la capitale Tunis en raison d’une grève, depuis deux jours, des agents municipaux de la propreté qui réclament l’augmentation de “la prime de saleté”.
Les grévistes réclament l’application des accords conclus le 10 octobre dernier portant essentiellement sur l’augmentation de “la prime de saleté” pour atteindre 30 dinars. Cette prime est actuellement de 14 dinars.
Le gouverneur de Tunis a appelé dimanche les citoyens et les composantes de la société civile à se mobiliser et à participer à une campagne de propreté de la capitale Tunis pour ramasser et lever les déchets nauséabonds amoncelés depuis vendredi sur les trottoirs de la ville.
“Les agents municipaux ont entamé depuis vendredi dernier une grève ouverte anarchique”, a expliqué Nasser Selmi, secrétaire général de la fédération des municipalités relevant de l’UGTT.
Cette grève, observée uniquement à Tunis, n’a pas été décrétée à l’appel de l’organisation syndicale qui poursuit les négociations avec les autorités de tutelle sur les revendications du secteur représentant 3 mille agents municipaux, selon le responsable syndical.
Les agents municipaux auraient adopté “sans préavis et unilatéralement” la décision d’observer cette grève ouverte a encore souligné M. Selmi pour protester contre “la non application par la Présidence du gouvernement des accords conclus entre la partie syndicale et le ministère de l’intérieur relatifs à la charte professionnelle, les promotions et le statut”.