Comment sauver un pays en crise lorsque l’État y a perdu toute autorité et le travail toute valeur? Cela fait 3 ans que nous voyons la Tunisie, son économie, son État s’effondrer aussi facilement comme si elle était bâtie sur un château de sable.
Un effondrement qui exprime les limites d’un système de développement, une faillite d’idées, une absence avérée d’imagination et surtout une destruction des valeurs. Toutes y sont passées et forcément celle du travail.
Du temps de Bourguiba, quand vous vous présentiez à de nouvelles personnes, vous brandissiez fièrement votre diplôme universitaire. Du temps de Ben Ali, ce sont les vêtements griffés, les grosses voitures ou encore les comptes bancaires qui faisaient de vous une «personne respectable» si ce n’est tout simplement une personne.
Le mérite et la compétence ont été rapidement supplantés par la courtisanerie, la flatterie et l’opportunisme.
S’il n’y avait eu la résistance de patriotes issus de l’ère postindépendance pour tenir le pays, les gouvernants d’aujourd’hui n’auraient pu détruire ce qu’il en restait. L’acharnement dont, chaque jour, ils font preuve pour écarter les compétences encore en lice, les remplaçant par des partisans et des alliés, offre la meilleure preuve de leur manque de patriotisme et de leur mépris des vertus du mérite et des qualifications dans le travail.
Pourtant, à l’école, lorsqu’elle l’était réellement, parmi les valeurs les plus importantes que l’on nous apprenait au travers de notre religion, l’islam, figuraient celles du travail et du savoir.
Le travail, y voyez-vous trace dans une Constitution où le parti majoritaire d’inspiration islamiste «Nahdha» est le principal artisan? Non! Par contre, les constituants issus de partis sans vision et sans projet d’Etat se sont empressés de voter la loi sur les indemnisations. Loin d’eux l’idée de voter une loi sur la valeur du travail ou l’importance du labeur.
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