La vague des mouvements de protestation qui a démarré au début de la semaine dans les régions s’est poursuivie, mercredi, pour exprimer le refus des nouvelles taxes imposées dans la nouvelle loi des finances pour l’année 2014 par les propriétaires de différents moyens de transport, surtout les voitures et les camions pour le transport des personnes, des marchandises et des produits agricoles.
A Jendouba, des chauffeurs de louages et de véhicules de transport rural, ainsi que des camions de transport des produits agricoles ont bloqué la route nationale (RN) 8 et la route régionale conduisant à Jendouba et à d’autres villes, notamment Boussalem, Ghardimaou et Tabarka.
Nejib Zaghdoudi, membre du bureau exécutif de l’Union régionale de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (URICA) et représentant du secteur du transport au sein de cette organisation, a souligné au correspondant de l’agence TAP que “cette augmentation nui aux professionnels du secteur et constitue un véritable fardeau pour eux, de plus a-t-il ajouté, la situation sécuritaire les a déjà pénalisé avec une perte de plus de 30 pc de leurs revenus”.
De leur côté, les propriétaires des voitures de louage et de transport rural ont fait part de leur mécontentement de “l’augmentation exorbitante des impôts”, affirmant que “le ministère des Finances n’avait pas pris en considération les hausses du carburant, des tarifs des assurances et de l’état de l’infrastructure de base qui a endommagé leurs véhicules”.
Par ailleurs, des agriculteurs et des propriétaires de véhicule de transport agricole ont observé un sit-in devant les recettes des finances qui ont fermé leurs portes depuis le matin. D’autres agriculteurs ont poursuivi leur sit-in devant les sièges des délégations, alors que le gouverneur de la région a décidé de tenir une réunion avec les représentants du secteur dans la région.
La circulation a été en grande partie paralysée, en particulier au niveau des entrées principales reliant Jendouba à d’autres villes du gouvernorat, de la RN 6 menant à Tunis. Des usagers de la routes se sont plaints, surtout qu’il ne leur est plus possible d’arriver à leurs postes de travail ou de régler leurs affaires. A Gabès, les protestataires ont bloqué les entrées de la recette des finances, rue Boulbaba Mrabet et de celle de la rue 9 avril.
Ils ont affirmé qu’ils vont poursuivre leur mouvement jusqu’à ce que le gouvernement révise ses décisions de manière à respecter leurs situations sociales”, tout en soulignant que “les augmentations vont les acculer à la faillite et qu’ils SONT prêts à céder leurs camions si le gouvernement leur accorde un salaire mensuel leur garantissant une vie digne”.
Un des protestataires a indiqué que “le propriétaire de la société où il travaille a fait part à ses employés qu’il est dans l’incapacité de poursuivre ses activités, à cause de ces augmentations et qu’il leur faut chercher un emploi dans d’autres entreprises”.
A Nabeul, les propriétaires de camions et des voitures de transport de marchandises ont bloqué la route conduisant à Tunis. En parallèle, la recette des finances de la délégation de Soliman n’a pas ouvert ses portes, afin d’éviter toute friction avec les protestataires qui se sont rassemblés devant les locaux, depuis le matin.
A Sfax, des propriétaires de camions de transport de marchandises ont bloqué la route principale conduisant au siège du gouvernorat, en utilisant leurs véhicules comme barrage, au niveau des certains carrefours de la ville.
Un communiqué de la police de la circulation de Sfax appelle les usagers de la route à éviter de passer par les carrefours bloqués pour éviter l’encombrement de la circulation. Pour leur part, des agriculteurs, des citoyens et des représentants de la société civile ont observé un sit-in devant les locaux de la recette des finances de la délégation de Sakiet Ezzit pour exprimer leur refus des nouvelles taxes.