Les partisans du Front populaire, rassemblés en masse, mercredi, devant le théâtre municipal de Tunis, ont revendiqué le départ du gouvernement et dénoncé les dispositions de la loi de finances de 2014 relatives aux redevances sur les camions légers et les véhicules agricoles.
Le rassemblement du Front populaire est organisé, de manière périodique, pour réclamer la vérité sur les assassinats de Chokri Belaid et Mohamed Brahmi. Dans une déclaration à l’agence TAP, Ahmed Seddik, dirigeant du Front, a indiqué que le gouvernement semble ne pas être disposé à appliquer la feuille de route.
Par ses tergiversations, il manque à ses engagements vis-à- vis des échéances fixées pour la passation de pouvoir au profit d’un cabinet de compétences, a-t-il dit.
Il a, par ailleurs, attiré l’attention sur le mouvement social de protestation observé, depuis mardi, dans plusieurs régions du pays et qui traduit, selon lui, la colère sociale des catégories démunies et de la classe moyenne et ouvrière contre les dispositions de la loi de finances 2014. Ahmed Seddik a, dans ce contexte, rappelé la détérioration du pouvoir d’achat du Tunisien en raison de la flambée des prix des produits de consommation de base, relevant, également, la hausse du taux de chômage et la marginalisation des régions de l’intérieur du pays.
Il a appelé à l’impératif de revoir les redevances instituées par la loi de finances 2014 et à lutter, de manière efficace, contre l’évasion fiscale en opérant une réforme radicale du système fiscal.
Rappelons qu’il a été décidé, lors d’une réunion tenue, mercredi matin, au Palais du gouvernement, à la Kasbah, de retourner aux procédures antérieures en matière de recouvrement des redevances de circulation des véhicules agricoles, d’après un communiqué dans ce sens de l’Union tunisienne de l’Agriculture et de la Pêche.