Un grand nombre de médecins se sont rassemblés, mardi, devant l’assemblée nationale constituante (ANC) en présence d’un fort dispositif sécuritaire, pour revendiquer l’annulation du projet de loi obligeant les médecins spécialistes à travailler pendant trois ans dans les établissements publics de santé situés à l’intérieur du pays.
Ce mouvement a été organisé à l’appel du syndicat des médecins internes et résidents et avec l’appui des syndicats des autres médecins.
Salma Maalla, membre du syndicat des médecins internes et résidents a indiqué que “la marche de la dignité” qui a démarré devant la faculté de médecine de Tunis pour s’arrêter devant le ministère de la santé et se diriger, ensuite, vers l’assemblée nationale Constituante vise, également, à mettre fin à la campagne de dénigrement qui cible les médecins.
Dr. Mohamed Hédi Souissi, secrétaire général du syndicat régional des médecins, dentistes et pharmaciens de la santé publique de Tunis a, dans le même contexte, dénoncé les campagnes de dénigrement et de désinformation menés contre les médecins, affirmant que les gardes sont assurées et que le travail ne s’est pas arrêté dans les hôpitaux”.
Il a indiqué que le citoyen doit comprendre que le secteur de la santé connaît de grands problèmes et que ce projet de loi ne contribuera pas à les résoudre, ajoutant que les syndicats de la santé sont toujours ouvert au dialogue et aux négociations avec les autorités concernés.
De son côté, Sami Souihli, secrétaire général du syndicat général des médecins, des pharmaciens et dentistes de la santé publique a mis l’accent sur l’importance de procéder à une mise à niveau des structures de santé publiques et de consolider la médecine de première ligne, invitant les autorités à engager des mesures urgentes pour sauver le secteur.
Des membres du groupe démocratique à l’Assemblée nationale constituante ont parlé avec les sitinneurs et des représentants des médecins protestataires ont été reçus par Souad Abderrahim, membre du mouvement Ennahdha.