Le ministère de l’Intérieur a annoncé, lundi, l’ouverture d’une instruction judiciaire, en coordination avec le ministère public, autour de l’incendie du poste de sécurité d’El Guettar (Gouvernorat de Gafsa), lors des mouvements de protestation ayant suivi la proclamation des résultats du concours de recrutement de la Société de l’environnement et du jardinage de Gafsa.
Dans son communiqué, le ministère de l’Intérieur a souligné que “les auteurs de ces agressions ne peuvent fuir les poursuites judiciaires”, tout en s’étonnant, en même temps, de “ces attaques criminelles anarchiques contre ses locaux, bien qu’elle ne soit pas une partie dans le concours” et malgré “la politique de maîtrise de soi dont ont fait preuve ses agents”.
“Le ministère ne s’oppose pas au droit de protester pacifiquement”, lit-on également, dans ce communiqué. S’agissant des circonstances des événements, le communiqué explique qu’un “groupe d’individus de la délégation d’El Guettar a, volontairement bloqué la route principale reliant les gouvernorats de Gabès et Gafsa, mis le feu à des pneus, entravé la circulation, séquestré des camions transportant des hydrocarbures et du phosphate, et vidé leur contenu sur la voie publique”.
Le même communiqué a ajouté que “la situation s’était dégradée, dans une seconde étape, avec des actes de vandalisme contre les biens des citoyens et les tentatives de pillage”.
Il a affirmé que “des groupes avaient attaqué le poste de la sécurité nationale de la ville, durant trois nuits successives, lancé des pierres, des objets durs et des bouteilles incendiaires contre les agents, causant des blessures aux agents et des dégâts matériels”.
Des sans-emploi de la ville d’El Guettar protestent, depuis vendredi dernier, contre les résultats du concours pour le recrutement de 50 chômeurs de la zone, en raison de ce qu’ils avaient considéré comme “dépassement et népotisme dans le choix des lauréats”.
Les protestataires avaient attaqué, dans la nuit du dimanche à lundi, le siège de la délégation d’El Guettar, détruit son contenu et incendié des bureaux. Ils avaient, en outre incendié le poste de police, après le retrait des forces de sécurité de la ville, selon des informations fournies par des sources sécuritaires à l’agence TAP à Gafsa.