A l’appel des composantes de la société civile, les habitants de la ville de Sned (Gouvernorat de Gafsa) ont observé, lundi une grève générale, pour demander l’emploi et le développement et dénoncer la marginalisation de leur région.
Les établissements éducatifs et les services financiers et administratifs ont fermé leurs portes, alors que le travail s’est poursuivi dans la plupart des locaux commerciaux. Le secrétaire général de l’Union régionale du travail (URT) de Gafsa a fait remarquer que “l’organisation syndicale soutient tous les mouvements pacifiques pour revendiquer le droit au développement et à l’emploi, même si elle n’avait pas appelé à cette grève”.
Des sans-emplois et des habitants ont, d’autre part, organisé une marche, pour exprimer leur indignation face à la croissance du chômage et la poursuite de la politique de marginalisation et d’exclusion. Les manifestants se sont rassemblés devant le siège de la délégation et demandé le départ du délégué.
Ils ont fait évacuer les bureaux, tout en annonçant le début d’un sit- in ouvert sur les lieux, jusqu’à la satisfaction de leurs revendications. D’autres sans-emplois sont en sit-in, depuis vendredi, à la gare ferroviaire, au centre-ville de Sned et dans la localité de Ghannouche, ce qui a paralysé totalement le transport des voyageurs, du phosphate et des marchandises sur la ligne du chemin de fer reliant Gafsa à Sfax, d’après des informations fournies par la direction régionale de la Société nationale des chemins de fer tunisiens (SNCFT).
La délégation de Sned vit, depuis vendredi dernier, au rythme des mouvements de protestation, à la suite de la proclamation des résultats du concours de recrutement de la Société de l’environnement. Les protestataires considèrent qu’il y avait en des dépassements dans ces résultats et que la cote-part de la délégation de Sned dans ces recrutements est faible.