Pour mener à bien son combat contre la corruption dans le secteur privé, la Tunisie est appelée à développer des projets novateurs et à mettre en place une législation qui prévient la corruption.
Cette législation devra permettre aux entreprises tunisiennes de prévenir le phénomène, d’en repérer les risques et d’appliquer des sanctions le cas échéant, pour éradiquer ce fléau qui perdure dans le monde des affaires même après la révolution.
Ce constat a été fait par les participants à la conférence sur « la lutte contre la corruption dans le secteur privé » organisée, lundi à Tunis, par l’Organisation I watch. « Le rôle de la société civile est très important dans ce domaine », a lancé l’expert en stratégie et politique de lutte contre la corruption Kamel Ayadi.
Il a proposé la formation d’un réseau national qui regroupe diverses organisations et associations pour lutter contre ce phénomène. Selon lui, la Tunisie a franchi des pas importants dans son combat contre la corruption en s’inspirant des expériences au niveau international.
Toutefois, a-t-il estimé, le chemin est encore long en matière de lutte contre ce fléau dans le monde des affaires. Selon l’indice de perception de la corruption établi par l’association I watch, la Tunisie est classée 77e sur un total de 177 pays avec un score de 41/100. Ayadi a plaidé pour la mise en place d’un code de conduite dans le secteur privé et un plan d’action en adéquation avec la stratégie de lutte contre la corruption.