Les propriétaires des minoteries ont décidé de mettre fin aux activités de leurs entreprises à partir de demain, lundi, pour protester contre la forte détérioration financière des minoteries imputée à l’application du nouveau barême de l’agréage des semences, depuis juin 2012.
La chambre nationale des minoteries de Tunisie, relevant de l’union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA) a fait savoir, dans un communiqué, publié récemment, qu'”elle ne sera pas responsable du déséquilibre pouvant être constaté au niveau de l’approvisionnement du marché en dérivés de céréales”.
La chambre a souligné que l’arrêt de l’activité des minoteries, décision prise lors d’une réunion tenue le 28 décembre 2013 par les industriels, intervient “pour protéger les entreprises menacées, l’une après l’autre, de faillite et compte tenu de la non résolution des problèmes du secteur, notamment après les nombreux contacts sociaux et les lettres transmises aux autorités de tutelle, restées sans réponse, jusqu’à ce jour, en dépit des nombreuses promesses faîtes”.
Toujours selon le communiqué, la décision vient concrétiser une précédente décision d’arrêter l’activité des minoteries, annulée après une réunion tenue le 7 mai 2013 sous la présidence du gouvernement. La chambre nationale des minoteries de Tunisie avait observé une grève le 2 mai 2013 et suspendu une décision d’arrêt de l’activité des minoteries à partir du 6 mai 2013 après une réunion tenue sous la présidence du gouvernement et lors de laquelle il a été convenu de résoudre les problèmes du secteur.
Le président de la chambre nationale des minoteries, Mohamed Salah Khalfallah avait déclaré à TAP que le nouveau barême d’agréage en vigueur, depuis juin 2012, a fait subir au secteur des pertes financières annuelles estimées à environ 35 millions de dinars.
Il y a lieu de signaler que la commission du dialogue entre le gouvernement et l’UTICA s’est réunie, hier samedi, et a décidé de poursuivre l’action de la commission technique commune à partir de demain lundi 6 janvier 2014 afin d’évaluer les impacts du nouveau barême des céréales et de proposer des solutions, selon un communiqué publié samedi, par la présidence du gouvernement.
Pour rappel, l’agence TAP n’a pas pu obtenir davantage d’explications de l’office des céréales (OC) et du ministère de l’agriculture concernant le nouveau barême d’agréage des semences et son impact sur l’activité des minoteries.