Le président du parti « Al-Aman », Lazhar Bali, a plaidé, jeudi, en faveur de la dissolution du parti Ettahrir qui, a-t-il estimé, « constitue un parti anticonstitutionnel, anti-citoyen et antidémocratique ».
Bien qu’il soit à référence religieuse, le Mouvement « Ennahdha » s’est engagé à respecter le caractère civil de l’Etat et les règles de la démocratie, a-t-il justifié lors d’une rencontre de presse à Sfax.
En cas de sa non-dissolution, a-t-il affirmé, le parti Ettahrir sera dans l’obligation de reconnaître le texte de la Constitution et les principes de démocratie, mettant en garde, à ce propos, contre le recours de son parti à la justice pour régler ce problème.
En réaction à la validation de la création du fonds de la Dignité (Al-Karama), Lazhar Bali a estimé que ce fonds a été crée en catimini à une heure tardive de la nuit, au moment où plusieurs partis de l’opposition « sont allés coucher ».
A cet égard, il a accusé certains partis de gauche d’être impliqués dans cette manigance, dès lors qu’ils vont bénéficier des services du nouveau fonds.
Et Bali de préciser : « Le parti « Al-Aman » ne dénie pas le droit des victimes de la tyrannie au dédommagement et à la réhabilitation, mais s’oppose à la méthode et à la démarche adoptées pour valider la création du fonds », appelant, dans ce contexte, à inscrire ce fonds dans le cadre du processus de la justice transitionnelle.
Tout en affirmant son soutien au nouveau chef du gouvernement, Mehdi Jomaâ, le président du parti « Al-Amen » appelle ce dernier à ne pas céder à l’influence des lobby et à se conformer à la feuille de route », émettant le souhait de voir « le prochain gouvernement composé de compétences indépendantes au-dessus de tout soupçon ».