Au cours des 11 mois écoulés de l’année 2013, des projets de développement dans différents secteurs ont été réalisés dans le gouvernorat de Mahdia, d’après un rapport de la direction régionale du développement.
Le secteur de la santé a bénéficié des projets les plus importants réalisés, durant cette période, avec la construction d’un étage supplémentaire à l’hôpital universitaire Tahar Sfar, pour l’accueil des spécialités en chirurgie, l’extension de l’ancien service de psychiatrie pour abriter le service d’ophtalmologie, ainsi que celle du service de cardiologie enfantine, le tout pour un coût global estimé à 277 mille dinars.
En outre, les travaux viennent d’être achevés pour l’adduction en eau potable de 1354 familles de la zone de Abbar, dans la délégation de Chorbane, moyennant une enveloppe de 500 mille dinars. D’autre part, les travaux de construction du siège du commissariat régional du tourisme, dans la zone touristique de Mahdia, sont terminés, et leur coût étant de 400 mille dinars.
D’autres projets ont été réalisés dans le domaine de l’éducation et des routes. Toutefois, les réalisations dans le domaine de l’infrastructure de base sont, minimes, par rapport au volume des projets dont la réalisation était prévue, dans le cadre de l’exécution du programme régional de développement pour les années 2012 et 2013 et qui tablait sur la réalisation de 80 km de routes et de pistes dans la région, en raison de la précarité de son infrastructure de base.
Au niveau de l’environnement, certains projets ont connu un bon dénouement, notamment ceux de la protection des villes de Mahdia et Chebba contre l’érosion marine, pour une enveloppe de 668 mille dinars. Les travaux de certains autres projets de développement progressent à des rythmes différents, selon la nature du secteur et le règlement des difficultés administratives qui les concernent.
Dans le secteur de l’industrie, la région de Mahdia n’a bénéficié que d’un petit nombre d’investissements privés, durant cette année, surtout que la Banque de financement des petites et moyennes entreprises (BFPME) n’avait approuvé que trois projets industriels, pour un coût global atteignant 8,7 millions de dinars (MDT) dont 0,915 MDT en tant que participation de la BFPME, alors que le reste avait été fourni par les banques commerciales, selon le rapport du bureau régional de la banque.
Tous les projets approuvés, au cours de cette année, ne sont pas encore entrés en activité. Ils devraient fournir 256 postes d’emploi, d’après le même rapport. Concernant le secteur de l’agriculture, de la pêche et les services associés, le nombre des investissements déclarés auprès de la direction régionale de l’Agence de promotion des investissements agricoles (APIA), jusqu’à fin novembre 2013, sont au nombre de 289 projets pour un coût total de plus de 40 MDT, ce qui a aidé à la création de 413 postes d’emploi, d’après le rapport de la direction régionale de l’APIA.
En parallèle, les projets créés dans les secteurs de l’industrie et de l’agriculture n’ont pas écarté le spectre du chômage qui hante les jeunes de la région, depuis des années, surtout que les emplois directs enregistrés, dans le gouvernorat de Mahdia, au cours des 11 premiers mois de 2013, n’ont pas dépassé 1.411, sur un total de 18.055 demandes d’emploi enregistrées auprès de la direction régionale de la formation professionnelle et de l’emploi, selon les chiffres de cette direction. De même que sur ces emplois créés, seuls 291 ont bénéficié à des diplômés de l’enseignement supérieur, sur un total de 10.000 diplômés au chômage enregistrés à la direction régionale de la formation professionnelle et de l’emploi de Mahdia.
Par ailleurs, le développement du tissu industriel et son équilibre entre les 11 délégations du gouvernorat demeure tributaire de l’avancement de l’étude des dossiers d’aménagement des zones industrielles, dont celles de Sidi Alouane, Malloulech, Hbira, Ouled Chamekh, Chorbane, Chebba et Souassi, ainsi que de l’avancement des travaux d’extension de la zone industrielle d’El Jem qui doit, en principe, attirer de nombreux investissement, dans divers secteurs.
A ce propos, l’activité industrielle, dans le gouvernorat de Mahdia demeure encore précaire et basée, principalement, sur le secteur du textile avec 70 pc des entreprises industrielles de la région, et ce malgré la diversité des ressources naturelles et la richesse du patrimoine culturel de la région.